Les RISQUES GÉOPOLITIQUES pèsent sur les prévisions économiques de fin d’année
La dernière note de conjoncture de l’Insee table sur la poursuite du reflux de l’inflation et une croissance annuelle de 0,9 % en France, cette année. Mais les tensions au Moyen- Orient et en Europe centrale laissent planer de sérieuses incertitudes sur les mois à venir.
Une « Croissance modeste, sur fond d’incertitudes géopolitiques ». C’est ainsi que l’Insee a intitulé sa note de conjoncture d’octobre 2023 sur les prévisions économiques de la France jusqu’à la fin de l’année. Une situation qui s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs : « l’inflation a reflué dans la plupart des pays occidentaux, mais les taux d’intérêt restent élevés », « les incertitudes géopolitiques s’accentuent » et « le commerce mondial peine à redémarrer », a résumé Julien Pouget, chef de département de la conjoncture à l’Insee, lors de la présentation de ces prévisions à la presse, mi-octobre.
L’inflation devrait continuer de refluer
Du côté de l’inflation, le reflux des derniers mois tient pour beaucoup à l’évolution des prix de l’énergie. Dernièrement, la grande volatilité du cours mondial du baril de pétrole s’est traduite par une envolée des prix cet été, suivie d’une chute en septembre, puis d’une hausse depuis le 7 octobre, avec le retour de fortes tensions au Moyen-Orient du fait de la guerre en Israël, après l’attaque du Hamas. On se souvient que c’est la guerre du Kippour, il y a 50 ans, qui avait provoqué le premier choc pétrolier en 1973. En termes de prévisions, l’Institut de statistique table sur la poursuite du reflux de l’inflation en France, de 4,9 % en septembre à 4,4 % en décembre.
L’impact de l’inflation sur les différentes catégories de ménages s’est atténué depuis le début de l’année. Les écarts ont diminué entre les ménages les plus âgés et les plus jeunes, entre les ménages qui vivent en ville et ceux qui résident en milieu rural, et entre les plus aisés et les plus modestes. Un écart qui est très lié, pour toutes ces catégories, aux coûts énergétiques. Par ailleurs, on a observé une baisse des prix des produits alimentaires en septembre, pour la première fois...
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