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Vie locale

Les Maires du Pays Basque face à l’explosion démographique

Sur les bords d’Adour, Urcuit a connu une augmentation de population de plus de 24 % depuis 2014 © DR

Sur les bords d’Adour, Urcuit a connu une augmentation de population de plus de 24 % depuis 2014 © DR

L’attractivité du Pays Basque ne se dément pas et les chiffres le prouvent. Si 328 298 habitants étaient recensés en 2020, la population ne cesse d’augmenter depuis. Parmi les villes ayant connu les plus fortes hausses démographiques, on trouve des communes de taille moyenne (Bassussarry, Urcuit, Hasparren, Saint-Pierre-d’Irube), mais aussi de tout petits villages comme Arancou ou Etcharry. Nous sommes partis à la rencontre de quelques maires pour savoir comment ils adaptaient leur commune face à ces nouveaux enjeux.

C’est une tendance de fond depuis le début des années 2000, les flux migratoires internes déplacent les Français vers les régions du sud et de l’ouest de la France. Situé à l’extrême sud-ouest de l’hexagone, le Pays Basque subit de plein fouet l’arrivée constante de nouveaux arrivants sur son territoire. Une évolution démographique considérablement accélérée depuis la crise Covid et la généralisation du télétravail. Un autre facteur, peu souvent évoqué, mais qui a certainement son importance, est constitué par le changement climatique. Traditionnellement très pluvieuse, la météo n’incitait pas les visiteurs à s’installer définitivement au Pays Basque. Depuis quelques années, sécheresse et soleil continu ont presque transformé notre Iparralde en petite Californie saturée et très (voire trop) attractive. 

Si cet afflux massif contribue à l’augmentation des populations des communes côtières (à l’exception de Ciboure), il chamboule aussi l’organisation de villages parfois devenus villes ces dernières années. Si certaines municipalités ont anticipé cet engouement, certaines subissent la situation tandis que d’autres enfin s’en réjouissent.

Anticipation et/ou adaptation 

Parmi celles qui avaient préparé cette explosion démographique, Saint-Pierre-d’Irube fait office d’exemple. Maire depuis 2001, Alain Iriart était déjà conseiller municipal durant le précédent mandat. Très tôt, l’expert-comptable de métier entre en réflexion pour l’avenir. « Je ne voulais pas que Saint-Pierre devienne une ville dortoir alors il fallait anticiper les choses pour rendre notre commune plus vivante ». Un travail de longue haleine symbolisé par la naissance du nouveau centre bourg en 2017. « Cela l’a rendue plus attractive, avec l’implantation de commerces, de services et la création d’emplois », se réjouit l’édile. 

« De 3 958 habitants en 1999, nous sommes passés à 6 150 en 2023, le village est devenu une petite ville, mais ce développement a été maîtrisé, nous n’avons pas subi l’explosion démographique ». 

Non loin de Bayonne, Urcuit connaît une courbe démographique similaire à celle de Saint-Pierre-d’Irube, sans pour autant l’avoir planifiée. « Aujourd’hui, nous subissons cette augmentation de population, mais nous faisons tout pour investir dans tous les domaines : logement, école, mobilité, urbanisme… » souligne Raymond Darricarrère, maire de la commune des bords d’Adour. Aux affaires depuis 2020, il connaît bien le village où il a grandi. Durant sa jeunesse, Urcuit comptait 700 âmes (dans les années 1970) pour désormais dépasser le cap des 3 000 habitants. Des...

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