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Entreprise Économie

Les INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS, un moteur de développement régional

© amnaj - stock.adobe.com

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Selon les données récentes, le nombre d’investissements directs étrangers en Nouvelle-Aquitaine demeure élevé, avec 93 annonces de projets recensées en 2023. Ces derniers ont le potentiel de créer ou de maintenir 2 451 emplois sur trois ans. Une tendance qui confirme la position de la région comme une destination attrayante pour les investissements internationaux.

Le bilan de l’année 2023 révèle le maintien du dynamisme de l’économie néo-aquitaine, grâce à une série d’investissements étrangers stratégiques. Ces initiatives ont non seulement contribué à renforcer le poids économique régional, mais également à créer et à maintenir des milliers d’emplois dans divers domaines.

Selon les données récentes, le nombre d’investissements directs étrangers dans la région demeure élevé, avec 93 annonces de projets recensées en 2023. Ces derniers ont le potentiel de créer ou de maintenir 2 451 emplois sur trois ans. Une tendance qui confirme la position de la Nouvelle-Aquitaine comme une destination attrayante pour les investissements internationaux.

L’industrie en première position

Parmi ces investissements, le secteur industriel reste en tête, représentant un tiers des projets annoncés et 504 emplois, signe que la politique de reconquête industrielle régionale est efficace. La chimie et la transformation des matériaux occupent une place prépondérante, avec plus de 30 % des investissements dans des domaines liés à la production d’emballages tels que le verre, les composites, le papier et la fibre de bois. De plus, les initiatives dans les énergies renouvelables, notamment le photovoltaïque et l’éolien, démontrent l’engagement de la région envers la transition énergétique.

Un exemple significatif est l’extension du groupe japonais Toray Carbon Fibers, premier fabricant mondial de fibres carbone, et l’ajout d’une sixième ligne de production sur son site d’Abidos dans les Pyrénées-Atlantiques. Cette expansion devrait engendrer la création de cinquante emplois supplémentaires, un indicateur probant de la confiance des investisseurs étrangers dans le potentiel économique de la région.

Parallèlement, 15 % des projets concernent les centres de décision et 8 % sont liés à des activités de R&D. C’est notamment le cas de l’entreprise belge Equitom, qui prévoit l’implantation d’une clinique vétérinaire équine à Grézac, près de Royan. 50 emplois seraient créés suite à la réalisation du projet. Le secteur du conseil, de l’ingénierie et des services opérationnels aux entreprises se démarque également, représentant près de la moitié des emplois créés grâce aux investissements étrangers.

Expansion et engagement écologique

Les projets de réinvestissement des entreprises étrangères déjà implantées dans la région jouent un rôle crucial, représentant 68 % des emplois annoncés. Cette réaffirmation de leur engagement souligne la confiance dans le climat des affaires local et la qualité de la main-d’œuvre disponible. Un phénomène parfaitement illustré dans le Lot-et-Garonne, avec l’entreprise américaine Goupil, qui poursuit sa croissance en investissant pour augmenter sa capacité de production. La structure spécialisée dans les véhicules utilitaires électriques va plus loin et s’engage pour rendre son processus de fabrication plus vertueux en internalisant les activités de peinture, adoptant une démarche d’écoconception, installant des panneaux photovoltaïques et un four de thermolaquage qui utilise l’énergie produite. En conséquence, 50 postes devraient être créés. L’importance de la filiale française est d’autant plus marquée, car les effets de ces changements seront scrupuleusement suivis et mèneront peut-être à une uniformisation des processus à l’échelle du groupe entier, Polaris.

Les investissements étrangers en Nouvelle-Aquitaine proviennent de plusieurs pays, 21 nationalités au total, mais ce sont principalement le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Allemagne qui dominent, représentant à eux seuls plus de la moitié des emplois générés.

La volonté croissante des entreprises de s’engager dans des projets de décarbonation est une tendance marquante de 2023. Les sites industriels tendent à pérenniser leurs activités et leurs pratiques en misant sur des actions concrètes telles que des changements de mix énergétiques, le remplacement d’équipements énergivores, ou encore la réduction de leur consommation d’eau. Outre l’exemple de Goupil, des initiatives comme l’investissement d’O-I Glass dans son usine de Vayres, en Gironde, mettent en lumière l’importance accordée à la durabilité environnementale et à la réduction des émissions de CO2. La firme étasunienne, l’une des principales productrices de bouteilles et pots en verre au niveau mondial, a investi 50 millions d’euros pour installer la dernière technologie de combustion gaz-oxygène ainsi qu’un système de récupération de chaleur sur son site de production girondin, en vue de réduire ses émissions, jusqu’à 20 % pour le carbone et 60 % pour les NOx*.

Tous ces éléments indiquent clairement que les investissements étrangers continuent de jouer un rôle essentiel dans la croissance économique et industrielle de la Nouvelle-Aquitaine, renforçant ainsi sa position de région attractive et idéale pour les affaires et l’innovation.

NOx*. : D’après l’ADEME, « les oxydes d’azote (NOx) sont émis lors de la combustion d’énergies fossiles (chauffage, production d’électricité, moteurs thermiques des véhicules, etc.). » Ils sont particulièrement problématiques, car leur taux de présence dans l’air dépasse souvent les normes de qualité en vigueur.