L’entreprise « 1min30 » offre une prime « Macron » à ses salariés qui posent des congés
Le dirigeant fondateur de l’agence de marketing et communication « 1min30 » a versé une prime de 1.000 € aux salariés acceptant de poser une semaine de congés supplémentaires.
« Les salariés sont de plus en plus fatigués, cumulant fatigue intellectuelle et physique, à la limite du burn-out, constate Gabriel Dabi-Schwebel, fondateur de l’agence de marketing et communication 1min30. Si c’est en germe depuis le covid, cela s’observe en particulier depuis le déconfinement. Cela se ressent dans le travail : les résultats étaient moins là, des collaborateurs performants habituellement qui oublient des choses, qui sont moins précis ou ont plus de difficultés à se concentrer. Certains voyaient leur capacité diminuer alors qu’ils avaient le sentiment de beaucoup s’investir. Tout le monde perdait en efficacité et n’était pas à 100 %. »
« Avec le télétravail, les salariés n’ont eu que la dimension "boulot dodo" et ont été harassés par la dimension travail,
sans pouvoir décompresser après leurs journées.
Avec le couvre-feu, ils n’ont pas pris de vacances. Ils ont besoin de se reposer et de respirer »
Des congés plus longs pour mieux attaquer la rentrée
Pour inciter ses collaborateurs à enrayer cette fatigue chronique et à poser des congés, le dirigeant a décidé de verser une prime de 1.000 € à ceux qui acceptaient de prendre une semaine de congés supplémentaires pendant l’été. Objectif, les pousser à s’accorder le maximum de vacances pour se changer les idées. Les six salariés de l’entreprise, âgés en moyenne de moins de 30 ans « n’ont pas eu de vraies sorties qui leur auraient permis de couper avec leur travail. Avec le télétravail, ils n’ont eu que la dimension ‘boulot dodo’ et ont été harassés par la dimension travail, sans pouvoir décompresser après leurs journées. Avec le couvre-feu, ils n’ont pas pris de vacances. Ils ont besoin de se reposer et de respirer ».
En termes d’impact sur l’activité, le dirigeant assure que « ce n’est pas dramatique s’il y a moins de personnel en été, car ce n’est pas le moment où il y a le plus d’activité ». Il espère ainsi retrouver à la rentrée des troupes plus fraîches et disponibles pour reprendre le travail. Le dirigeant souhaite ainsi remercier ses collaborateurs pour « leur présence forte et tous les efforts fournis pendant cette période difficile », notamment pour suivre des plus petits projets qui ont nécessité davantage de travail, mais ont permis à l’entreprise de tenir.
Une prime exonérée d’impôt et de cotisations sociales
Si les salariés posaient des vacances de façon frileuse pour des raisons économiques, la prime de 1.000 € qui leur est octroyée se voulait incitative. La démarche a été bien accueillie et a bien fonctionné puisque les six salariés de l’entreprise ont posé une semaine de congés supplémentaires. Concrètement, le dirigeant a versé la prime dite « Macron », cette prime exceptionnelle de pouvoir d’achat qui permet aux employeurs de verser aux salariés gagnant moins de trois fois le Smic une prime exonérée d’impôt et de cotisations sociales. Cette dernière, reconduite par la loi de Finances rectificative pour 2021 et publiée au Journal Officiel le 20 juillet 2021, doit être versée entre le 1er juin 2021 et le 31 mars 2022.
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