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Vie locale

Le pèlerinage de Notre-Dame de RONCEVAUX : une tradition vivante

© FP

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Le premier mercredi de septembre, au cœur de la nuit, de discrets pèlerins s’élancent de Saint-Jean-Pied-de-Port jusqu’à Roncevaux : place au traditionnel pèlerinage de Notre-Dame de Roncevaux ou Orriako Beila.

Si l’étape de Saint-Jean-Pied-de-Port à Roncevaux est un incontournable pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, ce passage transfrontalier est aussi emprunté par les fidèles rendant hommage à Notre-Dame de Roncevaux à l’Église collégiale de Sainte-Marie. De nombreux petits pèlerinages ou « romerías » célèbrent celle qui est nommée la Reine des Pyrénées navarraises. Si, côté espagnol, les pèlerinages se tiennent au printemps, les Bas-Navarrais viennent le mercredi précédant le jour de fête de la naissance de Marie (8 septembre). Ce pèlerinage fut à l’initiative, dans les années 50, du chanoine Pierre Narbaitz. Même si le cortège est plus ou moins conséquent selon les années, la tradition se perpétue bel et bien. Maïté, l’un de ces « pèlerins d’un jour », nous a raconté son expérience de ce pèlerinage connu des initiés et dont l’existence se partage de bouche à oreille. 

Un parcours nocturne exigeant 

Maïté a eu vent de ce pèlerinage grâce à une amie curieuse des traditions locales. Une vraie découverte pour cette Basquaise d’une soixantaine d’années qui n’en avait jamais entendu parler. Les deux amies décident de se lancer dans l’aventure et se renseignent auprès du curé de Saint-Jean-Pied-de-Port. Le lieu de rendez-vous est fixé à 2 h 30 au marché couvert afin d’arriver à l’heure pour la messe de 10 h 30. En effet, il faut bien 6 à 7 h de marche pour effectuer les 27 km qui courent entre la porte Saint-Jacques et la Collégiale de Roncevaux, ceci avec un dénivelé positif de 1 300 m. Maïté et son amie rejoignent une vingtaine de personnes qui attendent religieusement le signal du départ : « Une personne a donné le départ et nous voilà avec nos lampes frontales sur la route… ». La troupe arrive à l’auberge d’Orisson vers 4 h 30. Un sourire ému traverse le visage de Maïté : « Le responsable nous ouvre le gîte et nous offre le café… c’était exceptionnel… ». Il est temps de grimper vers la Vierge de Biakorri et d’atteindre la croix de Thibault vers 6 h 30, ceci avant d’amorcer la traversée vers Orzanzurieta et Ibañeta par le Col de Bentarte et d’entamer la descente finale vers Roncevaux. Au fil du parcours, le cortège s’étoffe : « C’est quand on regarde en arrière, ou devant, qu’on voit le nombre de lumières s’agrandir. Des gens nous rejoignaient à des...

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