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Vie locale

Le Paon Blanc Henri Caro-Delvaille

© LPA

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Le 21 mai dernier, en présence de Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, Sabine Cazenave, conservateur en chef du Musée Basque et de l’histoire de Bayonne, présentait à la presse le tableau du peintre Henry Caro-Delvaille, récemment entré dans les collections permanentes du musée.

Disparue pendant près de trente ans, après avoir été retirée de son emplacement originel en raison d’un changement de décoration, cette peinture aux dimensions monumentales trône désormais dans l’escalier du musée. Elle y est sublimée par la lumière naturelle provenant de la verrière qui l’éclaire avec douceur et anime cette scène de « thé élégant de la haute société juive de l’époque ». L’aventure a été grande avant que la toile puisse être installée dans ce nouveau lieu qui semblait être fait pour elle. Ce sont deux galeristes de Saint-Ouen, Marc Segoura et William Diximus, qui se sont lancés dans cette chasse au trésor. Présents lors de la conférence de presse, ils racontent les détails de leur découverte.

Spécialistes des grands formats, passionnés, entre autres, de la Belle-Epoque, ils sont mis sur la piste du tableau par un indicateur, à l’issu d’un travail de recherches acharné. C’est dans un hangar, démontée de son châssis, roulée, pleine de poussière, qu’ils découvrent pour la première fois la toile. Elle est protégée par un papier et ils en sont à se demander si la peinture dessous est encore visible.

Accompagnés du restaurateur avec lequel ils ont l’habitude de collaborer, ils parviennent à percevoir le potentiel de l’oeuvre. Il y a des manques bien sûr, la peinture s’étant détachée par endroits, mais ils ont déjà le sentiment qu’elle est exceptionnelle.

Une difficulté se présente à eux, la toile est immense, 5,60 m de long par 2,45 m de haut, et il va falloir beaucoup d’espace pour pouvoir travailler dessus. Par chance, le propriétaire du site accepte qu’elle soit restaurée sur place. Elle retrouve progressivement ses couleurs, ses détails, au cours de longs mois de travail, avant de pouvoir rejoindre la galerie Diximus. Ils ne se sont pas trompés, le tableau, commandé pour décorer le hall de l’hôtel Westminster à Paris, a été peint entre 1906 et 1908 à partir d’un modèle, plus petit, exposé au Salon des Intimistes en 1906. Cette première version a reçu une excellente réception critique, remportant un vif succès auprès du...

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