Le Musée mémorial national des parachutistes

Photo © MBP

Implanté à Lons, à quelques kilomètres au nord de Pau, le Musée mémorial des parachutistes fait partie des quinze musées de l’armée de terre. Cet espace unique retrace la riche histoire de l’ensemble des troupes aéroportées françaises depuis la création de ce corps de l’armée à la veille de la Seconde Guerre Mondiale.

Un peu d’histoire

Comme chaque musée de l’armée de terre, le Musée mémorial est rattaché à une école. L’ETAP , École des Troupes Aéroportées, a été fondée en 1946 et a pour vocation de former les parachutistes des différents corps de l’armée. Rattachée à cette école, une salle d’honneur permettait la mémoire des grandes missions accomplies, mais aussi des hommes et femmes morts en sacrifice pour la France. En 1964, en présence de Pierre Messmer, alors ministre des Armées, et de tous les drapeaux des régiments des parachutistes de l’époque, cette salle est officiellement inaugurée comme lieu de recueillement et de mémoire de tous les parachutistes tombés au combat pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’Indochine et l’Algérie. Cet espace, initialement pensé comme une crypte, c’est-à-dire comme un lieu à dimension funéraire, est devenu un musée à proprement parler en 1984. En 1997, des travaux d’agrandissement lui permettent de prendre sa forme actuelle. Dédié au personnel de l’armée, il ouvre enfin au public en 1999. Cette ouverture tardive au grand public explique en grande partie que de nombreux habitants de l’agglomération paloise ne connaissent toujours pas l’existence de ce lieu ou ne l’ont en tout cas jamais visité, car dans la mémoire collective, il reste réservé aux seuls militaires.

Un musée à part entière

Les 1 000 m² d’exposition se visitent en deux heures environ. L’effectif du musée est assez restreint, mais extrêmement bien organisé, et renforcé, notamment, par des réservistes bénévoles. Grâce à eux, les visiteurs ont la chance de pouvoir suivre des visites guidées passionnément documentées. Le colonel Vigneron, conservateur – et lui-même réserviste – est entouré d’un régisseur et d’un documentaliste qui ont la charge de l’assister dans la préservation et la mise en valeur des pièces des collections, tant au sein de l’exposition permanente que des expositions temporaires. Des étudiants et des services civiques rejoignent régulièrement l’équipe pour effectuer des missions ponctuelles, tels que l’inventaire de fonds photographiques, la réalisation de plaquettes pédagogiques ou encore le récolement des collections, c’est-à-dire le pointage et la vérification du dernier inventaire connu.

Ce récolement s’inscrit dans le cadre de l’élaboration du projet scientifique et culturel du musée. En effet, le Musée mémorial des parachutistes doit définir un coeur de...

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