Le Musée de l’ALAT et de L’HÉLICOPTÈRE
Gardien de l’histoire de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre, le Musée de l’ALAT, à Dax, propose de découvrir le riche passé, et également le présent, des aéronefs et autres hélicoptères de l’armée française. L’institution profite d’une dynamique renouvelée depuis quelques années, notamment grâce à l’arrivée d’un nouveau conservateur, et la présence active de bénévoles passionnés.
C’est en 1992 que le Musée de l'ALAT s’ouvre sur la ville de Dax. Auparavant, il était un outil au sein de la base-école, utilisé dans la formation des élèves pilotes et des autres métiers rattachés à l’aviation (météorologues, contrôleurs aériens, mécaniciens). Pour le musée, l’ouverture au grand public est une véritable révolution. Désormais, les visiteurs ne sont plus uniquement des militaires. Ce choix volontaire de l’armée répond au souhait de continuer à faire découvrir aux citoyens, alors que le service militaire a disparu, les missions de l’institution et le quotidien des militaires. L’armée de Terre a ainsi conservé seize musées en France, lui permettant de garder une fenêtre ouverte et un lien avec la société civile. Il est important de signaler, à ce propos, que l’armée de Terre est la seule à disposer d’un corps de conservateurs formés à la sauvegarde de son patrimoine, l’armée de l’Air et la Marine s’appuyant uniquement sur des associations de bénévoles (loi 1901).
Les différentes missions du musée
Le musée a d’abord pour vocation de faire découvrir le fait militaire, mais aussi, par extension, de dévoiler au public ce qui est réalisé avec l’argent public (autrement dit, le consentement d’impôt). Chaque visiteur peut ainsi avoir un aperçu général de ce que l’armée réalise quotidiennement et comprendre en quoi cela est utile. À Dax, l’institution présente en outre l’ensemble des métiers qui touchent à l’aéronautique au sein de l’armée française, ainsi que les spécificités de chaque corps de l’armée de Terre (artillerie, logistique, parachutistes, etc.).
Pour mener à bien ces missions auprès de tous les publics, y compris les plus jeunes, la dimension pédagogique est primordiale, d’où la volonté, entre autres, de développer des partenariats avec l’Éducation nationale. Cette dernière a récemment nommé un référent dans cette perspective, afin d’avoir un point de contact privilégié permettant de faire venir les établissements dans le musée.
Des partenariats existent également avec les communes, en particulier pour aider les enfants et les jeunes en difficulté à découvrir d’autres réalités. Le musée prend ici un rôle de médiation sociale essentiel, dans la continuité de son partenariat avec les écoles.
Enfin, en parallèle du musée, les conservateurs de l’armée ont pour mission de protéger et valoriser le patrimoine en opération, notamment en sensibilisant l’État major, mais aussi les locaux. Ils invitent ainsi à protéger ce qui doit l’être, en relation avec les populations locales, et à initier des politiques de conservations adaptées.
Un musée entièrement repensé
Depuis quelques années, le Musée de l’ALAT et de l’Hélicoptère connaît une nouvelle dynamique qui se traduit par une très belle augmentation de la fréquentation.
L’année 2022 a d’ailleurs affiché des records jamais atteints auparavant avec 13 000 visiteurs au total. La surface du site a été doublée, ce qui permet désormais de bénéficier de 6 000 m² d’exposition, et l’ensemble du parcours de visite a été repensé. Cela s’est accompagné, en parallèle, d’une véritable politique de communication numérique avec la création Le Musée de l’ALAT et de L’HÉLICOPTÈRE d’un site Internet et une présence accrue sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram).
La force de l’institution est de proposer des visites guidées menées par une trentaine de bénévoles, tous anciens pilotes ou mécaniciens, et membres d’une association regroupant plus de 600 passionnés. Leur présence est essentielle pour le musée, car ils ont une expérience exceptionnelle du matériel, certains ayant dépassé les 11 000 heures de vol (dont une grande majorité au combat). Sans eux, le musée ne pourrait pas exister tel qu’il est, tant ils sont omniprésents, fidèles et engagés.
Tout savoir sur les hélicoptères
Le premier hall permet de toucher du doigt la riche histoire de l’aviation légère de l’armée de Terre de 1954 à nos jours. Le visiteur découvre ainsi que ce corps d’armée dispose du plus grand parc d’hélicoptères de France et pourquoi l’ALAT est présent à Dax. Ce passé se révèle grâce à la présence d’anciens aéronefs, certains uniques au monde.
Le second hall, plus récent, s’attache à présenter les hélicoptères des autres armées et services de l’État : gendarmerie, douanes, armée de l’Air, Marine, etc. Les visiteurs sont invités à appréhender l’importance de ces machines qui sont adaptées à telles ou telles missions. Certaines sont immenses et surpuissantes, comme le Super Frelon pour la Marine nationale, d’autres plus petites et mobiles, notamment celles utilisées par la Gendarmerie pour les sauvetages en haute montagne.
Proposer sans cesse de nouvelles perspectives
Les projets ne manquent pas. Encore en réflexion sur le sujet, l’équipe de conservation, sous la direction du Commandant Fabien Rat et du Lieutenant Delphine, souhaiterait proposer en 2024 une grande exposition de peinture autour des blessés et de la reconstruction, en s’appuyant plus particulièrement sur les peintres des trois armées, un corps d’artistes sélectionné par une commission très exigeante. L’idée serait d’exposer à l’extérieur du musée, à l’Atrium de Dax. À moyen terme, le musée souhaiterait également pouvoir se doter d’un espace d’exposition temporaire afin d’élargir son offre culturelle et de s’ouvrir encore davantage à la société civile en proposant des expositions plus variées et originales.
Informations générales : Ouvert du lundi au vendredi, de 14 h à 17 h 45. Visite payante pour les plus de 12 ans. Participation aux événements nationaux (Journées européennes du patrimoine, Nuit des musées).
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