Le CONGÉ de NAISSANCE pour remplacer le congé parental actuel
Emmanuel Macron a annoncé le remplacement du congé parental par un « congé de naissance plus court et mieux rémunéré », sans toutefois préciser de date ou de montant. Le dispositif, qui reprend l’idée de la ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes et à la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, pourrait être débattu dans le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) cet automne, pour voir le jour en 2025. À Lyon, le groupe LDLC a déjà innové en proposant à ses collaborateurs 20 semaines de congé parental post-naissance.
Un « congé de naissance pour permettre aux deux parents d’être auprès de leurs enfants pendant six mois s’ils le souhaitent». C’est ce qu’a annoncé le chef de l’État, lors de son allocution télévisée, le 16 janvier dernier. L’objectif affiché ? Contrer le «baby-crash ». Selon des chiffres dévoilés par l’Insee, les Français feraient de moins en moins d’enfants. Le nombre de naissances aurait ainsi atteint son plus bas niveau depuis 1946, avec moins de 700 000 enfants nés en France en 2023. Inquiété par cette baisse de la natalité, l’Élysée cherche à « débloquer les freins économiques et sociaux au désir d’enfant ».
Un congé qui « éloigne les femmes du marché du travail»
Pour rappel, la législation actuelle accorde dix semaines de congé postnatal aux mères pour un premier ou un deuxième enfant, et quatre semaines, dont deux facultatives, aux pères, en plus des trois jours de congé de naissance. Par la suite, le congé parental permettait jusqu’à maintenant aux femmes, moyennant 429 euros par mois versés par la CAF (Caisse d’Allocations Familiales), de suspendre ou de réduire leur activité professionnelle après la naissance d’un enfant pendant un an, renouvelable deux fois jusqu’aux trois ans de l’enfant. Un congé qui éloignait « beaucoup de femmes du marché du travail », selon le chef de l’État. En 2017, selon le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq), 49 % des femmes déclaraient ainsi que la naissance de leur premier enfant avait eu « une ou plusieurs incidences sur leur emploi », contre 14 % chez les hommes.
Au-delà de ces incidences sur l’activité des femmes, les modalités de ce congé parental sont pointées du doigt en France, depuis plusieurs années. Sont notamment mis en cause la difficulté des conditions d’accès, avec une indemnisation financière jugée trop faible, et le fait que ce congé ne privilégierait que les familles aisées. D’autre part, les normes sociétales éloigneraient le père de ce congé. Par conséquent, les parents qui prendraient un...
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