L’avenir de la laine ovine en question

Parmi les races pyrénéennes concernées, la Manech à tête noire © JM Arranz

Le séminaire de fin d’études du projet européen Lanaland s’est tenu le 19 mai à la CCI de Bayonne. Son ambition est de mettre en place une coopération technologique regroupant sept structures transfrontalières, pour créer des usages alternatifs de la laine d’ovins de races locales. Plusieurs pistes sont à l’étude, comme le compostage et les fertilisants.

Comment valoriser les déchets de tonte d’ovins de races laitières autochtones au Pays Basque (Nord et Sud) et en Béarn ? C’est l’objectif principal de Lanaland, projet coordonné par NEIKER (Basque Institute for Agriculture Research and Development), la CCI Bayonne-Pays Basque, la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques ou encore l’UPPA. Le projet bénéficie du financement européen FEDER via le programme POCTEFA.

Des toisons encombrantes

« La laine n’est plus du tout ramassée, et les éleveurs n’ont pas de solution viable pour s’en débarrasser », déplore Jean Beudou, chargé de développement de la filière ovine à la Chambre d’Agriculture du département. Pour rappel, on dénombre 500 000 brebis laitières dans le département. « Depuis 5 ans, on se retrouve sans solution, on ne sait plus quoi faire des laines de race locales laitières », confie Patrick Etchegaray, éleveur à Lantabat, et vice-président de la Chambre d’agriculture. L’éleveur est directement confronté à ce problème, car le marché à l’export s’est arrêté. Chaque année, c’est une tonne de laine qui lui reste sur les bras.

Ces résidus encombrants sont devenus une gestion problématique pour les 1 750 éleveurs basques et béarnais. Face à ce constat,le projet Lanaland vise à développer des solutions innovantes pour la valorisation de ce produit et à offrir de nouvelles...

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