La Houille bleue, prémices de l’ÉNERGIE VERTE

Sur la Côte Basque, le projet de ferme houlomotrice au large du cap Saint-Martin s’inscrit dans une ambition à long terme : couvrir 100 % des besoins énergétiques du Pays Basque par des énergies renouvelables d’ici 2050. Toutefois, cette idée n’est pas si nouvelle. En 1929, l’ingénieur Paul Grasset proposait déjà de produire de l’électricité à partir de la houle, une idée baptisée « houille bleue* ». Son projet, un siphon maritime à chambre barométrique, visait à capter l’énergie des vagues pour générer de l’électricité. Située au pied du phare de Biarritz, la station expérimentale qu’il construisit fut une audacieuse tentative de marier la force des vagues et l’électricité, malheureusement la structure ne résista pas aux conditions extrêmes. Après plusieurs déconvenues et un arrêt des subventions, la station a été laissée à l’abandon. Ce rêve n’a pas survécu aux défis techniques et à l’arrivée des énergies pétrolière et nucléaire. Néanmoins, les vestiges de ce laboratoire demeurent comme un témoin de l’aspiration précoce à une énergie renouvelable.

Houille bleue* : désigne l’énergie marémotrice et l’énergie des vagues. Elle appartient à l’« arc-en-ciel des houilles », qui classe les sources d’énergie : houille noire (charbon), houille blanche (hydroélectricité), houille d’or (solaire), houille incolore (éolien), houille rouge (géothermie) et houille verte (cours d’eau).