La GROTTE de la pointe Saint-Martin, une étonnante cavité biarrote
© FP
Si l’élégant phare de Biarritz trônant au bout de la pointe Saint-Martin attire les regards, le cap rocheux recèle en son sein une surprenante grotte dont les secrets ont été révélés à la fin du 20e siècle lors de fouilles archéologiques.
Vie locale La grotte de la pointe Saint-Martin, une étonnante cavité biarrote Balayée par les vents d’hiver, la pointe Saint- Martin s’élève fièrement au-dessus de l’Atlantique à la houle mordante. Autrefois nommé Cap Haitzart, le cap Saint-Martin est constitué de calcaires gréseux de la période géologique Oligocène. L’éperon rocheux soutenant le phare biarrot se découpe en de multiples strates, l’érosion marine ayant entraîné un affleurement bien visible. Depuis l’esplanade Élisabeth II, la vue sur la baie de Biarritz, baignée de la douce lumière du soleil hivernal, est subjuguante de beauté. Les vagues se fracassant en contrebas projettent des gerbes d’écume irisée pour le plus grand ravissement des flâneurs. Ceux-ci jettent à peine un coup d’oeil à l’écriteau interdisant l’accès à un étroit escalier en ciment plongeant vers le bas de la falaise. Ce discret passage, constitué d’une volée de marches, conduit jusqu’à une arche naturelle fermée par une grille cadenassée installée à la suite des fortes tempêtes de 2014. De l’autre côté se trouve une petite plateforme aménagée, appelée « le pêchoir », et à l’arrière de laquelle se découvre l’entrée de la fameuse grotte de la pointe Saint-Martin interdite au public.
L’exploration d’une grotte face à l’océan
Si les dates inscrites sur les parois laissent penser que la grotte fut visitée vers la fin du 19e siècle, la première exploration véritable remonte à 1913 sous la houlette de l’Abbé spéléologue Ludovic Gaurier. Il laissera un plan détaillé de la grotte et une brève description de celle-ci, la qualifiant de « curiosité naturelle remarquable », mais il ne mentionnera pas la présence de vestiges archéologiques. À la fin des années 60, de nouvelles explorations sont menées par l’archéologue Claude Chauchat, entraînant un groupe spéléologique de Bayonne (Ziloko Gizonak) à établir un plan topographique complet de cette grotte qui s’étire sous terre sur 120 m de long. Son entrée à flanc de falaise est dirigée plein Ouest et se trouve à une hauteur de 6 à 7 m au-dessus du...
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