Influenza aviaire : nouveaux foyers confirmés dans le 64 et changement de stratégie
Depuis la mi-novembre, la France, et plus largement l’Europe, est confrontée à un épisode d’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP). Le schéma de transmission est simple, la maladie circule activement dans la faune sauvage via notamment les mouvements migratoires vers le Sud. Les animaux sauvages transmettent alors le virus et contaminent les volailles domestiques. À l’heure actuelle, la propagation du virus se poursuit malheureusement dans les Pyrénées-Atlantiques.
État des lieux
L’épizootie touche à ce jour 31 pays européens avec plus de 815 foyers déclarés depuis août 2021 en élevage de volailles et 1350 dans l’avifaune sauvage. Le virus en cause (H5N1) atteint exclusivement les oiseaux et les volailles (palmipèdes et galliformes). Il n’est pas transmissible à l’Homme, que ce soit par contact ou ingestion. La consommation de viande, foie gras et œufs ne présente aucun risque pour l’Homme.
En France on dénombre actuellement 245 foyers confirmés et une centaine de foyers suspectés. Sur le territoire français, les départements du Nord, du Gers, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques font face à une diffusion croissante de la maladie.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, 8 nouveaux foyers de contamination IAHP ont été identifiés ces derniers jours par le laboratoire national de référence de Ploufragan (22). Les élevages du département 64 concernés se situent à Baliracq-Maumusson, Bugnein, Orriule et Salies-de-Béarn. Les zones de Madiran et Ossun dans les Hautes-Pyrénées sont également touchées. Ce chiffre porte le total du nombre de foyers détectés dans le département à 50 depuis le 20 décembre 2021.
Les mesures prises
Les animaux de ces exploitations sont abattus de manière préventive (sans attendre une confirmation) dans un délai de 24 à 48 heures généralement. Cette mesure extrême est appliquée en fonction de la déclaration de suspicion, afin de limiter la diffusion du virus à d’autres élevages.
En conséquence et dans un but préventif, les élevages situés dans un périmètre de 3 km autour des exploitations d’une extension de la maladie, sont en « zone de protection ». Les élevages situés dans un périmètre de 10 km (rayon de 3 à 10 km) autour des foyers infectieux sont en « zone de surveillance ».
La liste actualisée des communes des Pyrénées-Atlantiques concernées par cette zone réglementée est fixée par arrêté préfectoral (Télécharger le document ici) : 310 communes sont actuellement en zone réglementée, dont 114 en « zone de protection » et 196 en « zone en surveillance ».
Pour consulter la carte des zones de protection et de surveillance dans le département des Pyrénées-Atlantiques : c'est par ici.
Une nouvelle stratégie pour lutter contre l’Influenza aviaire
Pour faire face à l’épizootie en cours, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a décidé de faire évoluer sa méthode pour lutter contre la diffusion du virus. Un « dépeuplement préventif » de toutes les volailles et palmipèdes va être mis en œuvre sur les zones géographiques présentant de nombreux foyers d’infection. Cela devrait réduire la durée de l’épizootie et enrayer son expansion vers d’autres exploitations actuellement saines.
La zone de « dépeuplement préventif » concerne 26 communes des Pyrénées-Atlantiques (ainsi que 161 dans les Landes et 39 dans le Gers), situées :
- en « zone de protection »
- en « zone à risque de diffusion » (secteur de forte densité d’élevages de palmipèdes)
- en bordure du département des Landes.
À noter qu’en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, le périmètre pourrait être révisé.
Ce « dépeuplement préventif » vient en complément des abattages préventifs réalisés dans les rayons de 3 km autour des lieux de suspicion et foyers.
Bien entendu, les mesures d’hygiène mises en place depuis le début de l’épizootie doivent toujours être respectés. Il est impératif que les règles de biosécurité (nettoyage et désinfection des véhicules, tenues dédiées, change et douche par les éleveurs, en entrée et sortie d’exploitation…), les modalités de mise à l’abri des volailles pour les élevages commerciaux comme pour les basses-cours et la rupture des contacts entre élevages (limitation au strict nécessaire des interventions en élevage, pas de visite d'éleveur/détenteur de volailles dans d'autres exploitations…) soient très strictement respectées pour limiter la diffusion du virus, déjà présent dans l’environnement.
Les éleveurs doivent également déclarer les mises en place et les mouvements de volailles sur la base de données électronique « BD avicole ».
La limitation, voire l’élimination, des contacts entre éleveurs est essentielle pour freiner et endiguer la diffusion du virus, et sauver les élevages. En cas de non-respect des dispositions édictées, les détenteurs de volailles s’exposent à des poursuites pénales et à des retenues d’indemnisations en cas de foyer ou d’abattage préventif ordonné par l’administration.
Contacts
Direction départementale de la protection des populations des Pyrénées-Atlantiques (DDPP 64) :
ddpp@pyrenees-atlantiques.gouv.fr / 05.47.41.33.80 (semaine)
Standard Préfecture : 05.59.98.25.25 (soirs et week-ends)
- Des outils pour mieux apprendre et réviser à Anglet
- Transition solaire pour la filière agricole