Immobilier : La lutte contre la spéculation s’organise sur le littoral basque
Victime de son succès, la Côte Basque déplore une augmentation discontinue des prix de l’immobilier. Et dans le même temps, un nombre de résidences secondaires qui ne cesse de croître. Les autorités locales ont donc formulé des propositions.
C’est une maison bleue adossée à la colline. On ne frappe pas, ceux qui vivent là, n’y sont que deux semaines dans l’année. Un phénomène à la fois concret et répandu sur notre littoral. À ce jour, le PLH – Programme Local de l’Habitat – recense ainsi près de 40 000 résidences secondaires en Pays Basque Nord. Plus de 12 000 logements vacants viennent gonfler cette statistique. Une tendance qui n’est pas prête de s’inverser puisque les projections évoquent 51 000 résidences secondaires et 14 000 logements vacants en 2026.
Cause, conséquence – ou bien les deux – d’un manque criant de logements ? Toujours est-il que la Côte Basque attire toujours plus et que la demande surpasse largement l’offre. Si bien qu’il est de plus en plus complexe de s’y installer durablement, tandis que les séjours saisonniers et occasionnels, eux, se développent. Même la réglementation en vigueur, qui permet aux communes de majorer jusqu’à 60 % la taxe foncière sur les résidences secondaires, ne parvient pas à dissuader.
Guéthary souhaite durcir sa fiscalité
1 350 habitants à l’année, trois fois plus chaque été. La plus petite ville du littoral compte entre 600 et 700 résidences secondaires. Cela représente tout simplement 50 % de son parc immobilier communal. Pour faire face à ce grave problème de logements, la maire de Guéthary, Marie-Pierre Burre-Cassou, a décidé d’interpeller gouvernement et parlementaires locaux. Dans un communiqué adressé au Premier ministre Jean Castex et à la ministre chargée du Logement Emmanuelle Wargon, l’édile formule cinq mesures fiscales restrictives pour permettre aux actifs de se loger au plus près de leur lieu de travail.
À commencer par réduire voire supprimer la taxe additionnelle sur les droits de mutation – lors d’un changement de propriétaire – et sur les plus-values immobilières si un bien est vendu, par exemple, à une collectivité. À l’inverse, une majoration de ces taxes est encouragée si le bien a vocation à devenir une résidence secondaire. La mairie...
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