Guerre en Ukraine : la Région Nouvelle-Aquitaine débloque une aide d’urgence de 300 000 euros
Depuis le 24 février dernier, se déroule une offensive militaire de grande ampleur aux portes de l’Europe. Cette véritable tentative d’annexion de l’Ukraine par les forces armées russes entraîne des conséquences terribles sur les populations. Face à cette situation, la Région Nouvelle-Aquitaine, en accord avec l’ensemble des Régions françaises, a décidé d’exprimer toute sa solidarité envers le peuple ukrainien.
Alain Rousset, président du Conseil régional, et Isabelle Boudineau, conseillère régionale en charge de l’Europe, ont proposé aux élus membres de la Commission Permanente réunis le 7 mars à Bordeaux, de débloquer en urgence une enveloppe de 300 000 euros :
- 100 000 euros sont destinés à contribuer à la mobilisation nationale à travers une contribution au FACECO (Fonds d’actions extérieures des collectivités locales),
- 200 000 euros viendront en soutien aux ONG qui œuvrent sur le terrain.
Ce contexte de crise nécessite plus spécifiquement une solidarité internationale concernant les enjeux de santé et les besoins sanitaires de la population ukrainienne. Ainsi, les représentants de l’Organisation Mondiale de la Santé ont fait part de leur forte inquiétude et de leur mobilisation concernant la santé des Ukrainiens. Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a été sollicité par ses partenaires historiques parmi les ONG spécialisées dans l’accès à la santé sur des terrains de crise (Médecins du Monde, Protection Civile, Médecins sans Frontières, Pompiers de l’Urgence Internationale…). La Région accompagnera ces structures dans leur action en faveur de l’accès aux soins et de fournitures médicales répondant aux besoins structurels mais également à du matériel de traumatologie.
Par ailleurs, des discussions sont engagées avec les établissements de santé de Nouvelle-Aquitaine, les groupements hospitaliers de territoires, le groupement de coopération sanitaire NOVA et l’Agence Régionale de Santé concernant la mobilisation de moyens et de matériel médical.
Ainsi, la Région participera donc au FACECO à hauteur de 100 000 euros, fonds de concours créé en 2013 et géré par le Centre de crise et de soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères qui vient d’être activé, à la demande de Régions de France, pour fédérer les initiatives et l’élan de solidarité des territoires vis-à-vis du peuple ukrainien. Il permettra l’acheminement de l’aide humanitaire française au plus près des populations touchées et le soutien aux opérateurs de terrain (ONG, organisations internationales).
Par ailleurs, la Région est en lien permanent avec son partenaire roumain du Judet de Galati situé à la frontière de la Moldavie et de l’Ukraine, et qui accueille sur son territoire des réfugiés, afin d’envisager tout moyen de soutien. Un entretien en visio a eu lieu lundi matin entre Alain Rousset, Isabelle Boudineau et Françoise Jeanson, vice-présidente du Conseil régional en charge de la santé, et Costel Fotea, président du Judet de Galati.
D’autres initiatives ont été lancées et seront traitées au sein d’une cellule de crise qui se réunira aussi souvent que nécessaire :
- gratuité des déplacements dans les TER et les transports interurbains pour les réfugiés ukrainiens,
- recensement des places disponibles au sein de certains internats des lycées de la Région et leur mobilisation pour l’accueil de réfugiés en lien avec les chefs d’établissement,
- accompagnement des chefs d’établissements qui souhaiteraient mobiliser les logements de fonction vacants pour l’hébergement temporaire de réfugiés,
- mobilisation des dispositifs de la Région notamment en matière de formation professionnelle afin de favoriser l’insertion des personnes déplacées,
- travail en cours avec Team France Export afin d’identifier les entreprises néo-aquitaines impactées par le conflit.
Le service « entreprises en retournement » du Conseil régional est mobilisé pour aider les sociétés à traverser cette crise.
- Histoires de femmes basques
- Garde d’enfants : une conférence pour les parents employeurs