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Vie locale

Fêtes de BAYONNE : malgré un contexte délicat, la confiance règne

© YR

De gauche à droite: le sous-préfet Fabrice Rosay, le procureur de la République Jérôme Bourrier et le commissaire de police Olivier Calia © YR

 A quelques jours du grand rassemblement populaire (du 10 au 14 juillet), les différentes parties prenantes se montrent sereines. Un dispositif humain bien rôdé se met en place pour assurer la sécurité et les secours, assisté par la vidéo surveillance.

Depuis le mois de février, les réunions s'enchaînent dans les locaux de la sous-préfecture afin de préparer les fêtes de Bayonne. A l’issue de la dernière en date, ce mardi 2 juillet, les divers interlocuteurs se montrent rassurants. « Nous nous préparons dans un contexte très particulier, lié aux Jeux Olympiques et aux élections, et avec la conscience du drame connu l’an passé qui nous a tous ébranlés » déclare Jean-René Etchegaray, Maire de Bayonne.

Un dispositif adapté à l’envergure de l'événement

Si le décès de Patrice Lanies est encore dans toutes les mémoires, le dispositif de sécurité bien rodé n’a pas pour autant été modifié. Les moyens humains se composent de 900 personnes. Cinq cent sont dédiées au volet sécurité avec 280 CRS (quatre compagnies) et 120 fonctionnaires de police nationale auxquels s’ajoutent des effectifs de la gendarmerie nationale, de l’armée ou encore de la police aux frontières. Sur l’aspect secours, 400 personnes sont mobilisées à savoir une centaine de sapeurs pompiers, une centaine d’agents de la protection civile, 150 bénévoles de la Croix Rouge, ainsi que des médecins, infirmiers et aides-soignants du SAMU. « C’est un dispositif adapté à l’évènement et à son envergure » estime Fabrice Rosay, le Sous-préfet de Bayonne.

Ces moyens humains sont assistés par la présence d’un réseau de caméras présentes dans la ville. Elles sont 150 au total dont 115 dans le périmètre des fêtes. “Ce dispositif vidéo est capital” souligne Olivier Calia. Le quadrillage de la ville, humain et vidéo permet ainsi « de prendre en compte tout le spectre, depuis la petite délinquance comme les dégradations jusqu’au risque d’attentat terroriste » explique le Commissaire de police. De son côté, le Procureur de la République, Jérôme Bourrier, insiste également sur l'importance de la surveillance vidéo tant « pour l’intervention au moment des faits qu’à posteriori pour apporter des éléments à l'enquête ». Comme chaque année, la justice est d’ailleurs sur le qui-vive afin « d’être en capacité de réagir rapidement y compris par la possibilité de juger en comparution immédiate ».

Le scénario de l’annulation étudié

Cette collaboration entre les divers services satisfait pleinement le Maire bayonnais. « L’État est au rendez-vous » se réjouit-il, persuadé que « les fêtes sont nécessaires à notre population, d’autant plus dans le contexte que nous vivons » . A quelques jours du traditionnel coup d’envoi du mercredi, l'édile refuse d’envisager une éventuelle annulation de ce rendez-vous incontournable, liée au contexte politique national. Pourtant, le Sous-préfet l’avoue, « nous travaillons depuis plusieurs semaines sur le scénario de l’annulation, ceci bien avant le 9 juin, au regard des JO et de la situation de crise de Nouvelle-Calédonie ». Une hypothèse écartée tant que les forces de l’ordre sont garanties pour assurer la sécurité des festayres.

Désireux de « ne pas se perdre en conjectures », Jean-René Etchegaray avance sereinement. « Nous abordons ces fêtes en confiance »assure-t-il, en particulier du fait que la fréquentation devrait diminuer cette année. Après le record de l’an passé avec 1,3 millions de personnes, l’édition 2024 pourrait être moins saturée en raison des dates avancées et de la concurrence du côté des fêtes de Pampelune.