Imprimer la page
Vie locale

Ferme UHARTIA : l’île aux canards au cœur de la Soule

© DR

De gauche à droite : Michel et Marie-Laure Laxagueborde, Patricia Pourrillou, Patrick et Cathy Chabalgoity © DR

À Barcus, deux sœurs poursuivent dans le sillon tracé par leurs parents. Sans cesse en recherche d’autonomie et de qualité, la ferme n’a pas eu peur de faire des choix radicaux. Des décisions qui s’avèrent aujourd’hui gagnantes.

« Pour se développer, on savait qu’il fallait bouger ». Par ces quelques mots, Patricia Pourrillou résume l’état d’esprit de l’entreprise familiale. Avec sa soeur Cathy Chabalgoity, elle dirige à Barcus la Ferme Uhartia dont les maîtres mots pourraient être ceuxci : dynamisme, local, qualité et indépendance.

Jusqu’aux années 1970, la ferme n’a pas grandchose à voir avec ce qu’elle est aujourd’hui. À l’époque, quelques vaches laitières sont élevées sur ces terres. « Mon grand-père fournissait le lait au village ». Mais en 1979, lorsque la génération suivante prend les rênes, un virage à 180 degrés est entrepris. Gérard et Marie-Laure Laxagueborde décident de se lancer dans le canard. « Mes parents ont choisi cette activité, car il s’agissait de produire des revenus sur une petite exploitation de 15 hectares ».

Durant une décennie, ils élèvent, gavent et abattent les canards mulards, revendus ensuite aux entreprises landaises qui en assurent la transformation. Conscients que cette dernière étape génère la plus forte valeur ajoutée, ils mettent en place une conserverie sur l’exploitation dès 1992. « Depuis, tous les investissements ont été réalisés pour atteindre l’autonomie » explique Patricia qui a rejoint l’entreprise familiale en 1999 alors que sa soeur arrive cinq ans plus tard.

Le canard de A à Z

Aujourd’hui la Ferme Uhartia exploite 37 hectares (une partie en location) pour élever ses canards (2 hectares), et aussi pour cultiver les céréales utilisées pour leur alimentation : maïs, orge et triticale. « Tout est entièrement dédié au canard » explique Patricia Pourrillou. À la manière de l’île de Robinson, tout est pensé pour fonctionner en autarcie. « Cette autonomie demande certes plus de main-d’œuvre, mais c’est ce qui nous a sauvés pendant les sept ans de crise liée à la grippe aviaire ».

Et pour cause, arrivé sur la ferme à un jour, le canard y est élevé durant quinze semaines, nourri par une alimentation produite in situ, puis abattu et mis en conserve sur place. La famille maîtrise donc l’ensemble des étapes et peut ainsi ajuster son travail dans un seul et unique objectif : l’amélioration constante. « Notre volonté est de faire le produit le plus sain et qualitatif possible, en ayant un moindre impact sur...

Cet article est réservé aux abonnés. Pour lire la suite de cet article, vous pouvez acheter notre journal ou vous abonner.
Accédez à toute l'actualité et aux annonces légales en illimité

1 AN (52 n°)Hebdomadaire
à partir de 25,00 €/an *

(* Tarif en vigueur en France Métropolitaine, valable pour la version numérique)

Déjà abonné ?  > je me connecte