Entre sorcellerie et mythologie basque, promenade mystérieuse à Saint-Pée-sur-Nivelle
Le Pays Basque est bien connu pour son patrimoine qui se révèle aussi riche que son passé est mystérieux. Un grand nombre de contes et légendes forment une mythologie profondément ancrée dans le sol de cette terre et dans le cœur et l’esprit de ses habitants. À Saint-Pée-sur-Nivelle, charmant village niché dans le Labourd, de nombreuses histoires sont murmurées et transmises depuis des temps illustres. Au cours d’une visite guidée, certaines bribes sont parvenues jusqu’à nous.
Nul besoin de s’expatrier ou de parcourir des centaines de kilomètres pour se sentir dépayser ou sortir du quotidien. Visiter la commune de Saint-Pée-sur-Nivelle, ou Senpere, est tout à la fois une parenthèse envoûtante qui vous transporte hors de la réalité, et une immersion dans un passé lointain.
Argitxu Fadon, conseillère en séjour et guide touristique, anime plusieurs visites thématiques dans la Cité du Château des sorcières. Cette jeune femme sympathique, dont le prénom bien à propos signifie « Petite lumière », ressemble à un personnage tout droit sorti de ses histoires. Dès les premières minutes, elle capte l’attention des spectateurs et les emporte dans un voyage à la fois énigmatique et terriblement réel. Entre légendes et faits historiques précis et bien documentés, elle mène son public par le bout des oreilles et attise tantôt la curiosité, l’amusement, ou la compassion.
Entre anecdotes historiques et légendes locales rattachées aux lieux de la ville et aux créatures mythiques qui les peuplent en secret, la visite guide les pas des spectateurs. C’est un cheminement dans l’espace infime séparant le réel et le rêve, le monde intermédiaire où naissent les contes et les mythes. Les visiteurs sont happés dans cet univers, où les légendes prennent vie, façonnées par les mots d’Argitxu. Elle raconte la légende des Laminak du pont d’Utsalea puis celle du berger éconduit et de Herensuge, le dragon-serpent - cracheur de feu - à 7 têtes ou encore celle cachée derrière le mystère de la création du village.
Les contes et histoires légendaires ont toujours deux lectures, l’une a vocation à distraire, faire rêver ou effrayer, et l’autre instruit, alerte ceux qui les écoutent ou leur enseignent quelques sagesses. Une autre dimension peut encore être attribuée à ces récits, il s’agit de leur intérêt historique, car elles prennent souvent racine dans le terreau de la réalité. Ce sont des allégories, des paraboles, des interprétations fantasmées d’une vérité, ainsi dépouillée de son caractère tangible, mais qui lui permet de durer, de traverser le temps. Ce n’est pas le peuple basque qui contredira...
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