En plein cœur de la richesse historique de Biarritz
En chantier depuis février 2017, le Musée historique de Biarritz rénové, redonne à l’histoire de la Cité impériale toute sa splendeur. Visite.
Rue Broquedis, dans le quartier des halles, à Biarritz, il faut monter ces quelques marches qui ouvrent sur un petit patio arboré et pousser la lourde porte en bois datant de 1878, lorsque les lieux abritaient encore l’église anglicane St Andrews. Ici, le Musée historique de Biarritz, ouvert depuis 1980, vient de connaître un grand chantier de rénovation, entre février 2017 et juin 2019. Géré par l’association des Amis du Musée historique de Biarritz, les collections sont désormais mises en valeur dans un lieu modernisé et scénographié, qui a nécessité un investissement de 395.000 euros. 60.000 euros ont été récoltés par l’association gestionnaire grâce à un financement participatif, le reste a été financé par la Ville de Biarritz.
Des îlots de curiosités
Le succès de l’appel aux dons rappelle la genèse du musée. L’ensemble du fonds exposé (environ 5 200 pièces tels des meubles, vêtements, gravures, peintures, affiches) est issu de collections privées, fruit de la volonté des habitants de réunir leurs archives célébrant le faste de la station balnéaire. Répartie par thèmes (Biarritz, ville impériale, de la haute société, tournée vers l’océan…), la visite suit une numérotation organisée autour d’îlots de curiosités.
Une vidéo savamment documentée vient illustrer les panneaux explicatifs disposés discrètement à côté de chaque objet. On y découvre Françoise Pautrizel, directrice de l’autre musée biarrot, celui de la mer, raconter en quoi l’histoire de Biarritz a toujours entretenu un lien avec l’océan, depuis la capture de la baleine de la fin du XIXe, dont on récupérait la graisse pour s’éclairer, la chair pour se nourrir, l’ossature pour la construction. Autre fait marquant qui fit ériger la ville vers une renommée internationale : le mariage entre l’impératrice Eugénie et Napoléon III, en 1853, puis la construction de la Villa Eugénie devenu le majestueux Hôtel du Palais.
Biarritz, l’élégante, la sportive, la culturelle…
Sans oublier le faste des années 20-40, lorsque l’élégante devint capitale de la mode : Chanel impose le style Coco Chanel depuis Biarritz, Jean Patou y crée des collections pour femmes actives et libérées, quand en 1927, Lanvin inaugure une boutique à Biarritz en même temps qu’à Paris, Buenos Aires, ou Barcelone.
Le musée honore également Biarritz, la culturelle, lorsque l’arrivée des Russes en firent “La Petite Russie”, accueillant ainsi écrivains (Nabokov, Tolstoï) et musiciens (Stavinsky). Sans oublier Biarritz, la sportive, avec le premier golf de la Côte Basque, celui du Phare, ouvert en 1885, mais aussi l’attrait pour le tennis, les courses hippiques, et bien sûr, la création du Biarritz Olympique, en 1913, ainsi que du surf dans les années 60.
Voici encore qui manifeste cette relation étroite qu’entretient le Biarrot avec l’océan : l’avènement des bains dans l’océan, scellés par la création des Ours blancs, en 1929. C’est ainsi qu’au Musée historique, on apprend, entre mille autres trouvailles, que la Grande Plage était autrefois appelée plage des fous, où l’on venait y baigner les malades, persuadé des bienfaits de l’eau de mer contre les maux en tous genres. Une visite agréable et aussi fraîche qu’un bain océanique, dans laquelle on découvre beaucoup sur une ville résolument tournée vers l’horizon.
Le musée, situé rue Broquedis, est ouvert de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h 30 (juillet-août, de 10 h à 13 h et de 14 h 30 à 18 h 30). Fermé les lundis, dimanches et jours fériés.
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