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Entreprise

Des forgerons serruriers viennent transmettre leur savoir

Ludovic Marsille aide Liza Bergara a réalisé des poinçons.

Ludovic Marsille aide Liza Bergara a réalisé des poinçons.

La fabrique de makhilas Ainciart Bergara a reçu pendant une semaine deux artisans d’art en forge et serrurerie. Venus de Bretagne, Ludovic Marsille, maître d'art et Meilleur Ouvrier de France et Alice de Kerchove de Denterghem, son élève, ont transmis un de leur savoir-faire rare aux artisans de l'atelier de Larressore pour confectionner des poinçons, outils indispensables à la fabrication de makhilas.

Les sept artisans de la fabrique de makhilas à Larressore s’affairent, chacun à leur tâche. Marie-France, surnommée Maï à l’atelier, s’occupe du tressage de cuir de la poignée, tandis que Xavier sur un petit établi voisin, orne la virole, une partie métallique qui compose le makhila. Avec patience et agilité, le maître d’art, choisi son poinçon et vient le taper à l’aide d’un burin pour graver de jolis motifs décoratifs très minutieux et soignés : « En général, ce sont des motifs qui correspondent aux futurs propriétaires du makhila. Nous pouvons créer par exemple une montagne, une vague. Chaque makhila est également personnalisé avec le nom, le prénom et la devise de la personne à qui il va appartenir. » D'autres dessins sont représentés comme ceux hérités des ancêtres d'Ainciart Bergara: la croix basque et la fougère, sont des motifs de gravure de la maison. L’origine de ce choix familial se trouve dans le nom du village Larressore : en basque Larre (lande) et Soro (prairie). La fougère est l'espèce reine des landes du Pays Basque. Les dessins sont répartis le long de la virole. Les makhilas possèdent également la signature : « Ainciart Larressore » avant 1926 et « Ainciart Bergara - Larressore » après 1926. Cette signature permet d'authentifier le bâton de marche sorti de cet atelier. Enfin, sur chaque makhila est inscrite l'année de sa fabrication.

Des poinçons perdus depuis le XIXe siècle

Pour graver tous ces motifs, les artisans utilisent une grande quantité de poinçons. Or, depuis sept générations, certains se sont usés, d’autres se sont perdus. Enfin, Liza Bergara qui a rejoint l’atelier familial en 2015 mais qui y a grandi, s’est rendue compte que des motifs ou des lettrages manquaient. Elle a...

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