Concours de nouvelles : le jury a délivré son verdict !
Alors que la météo était fidèle à l’incipit (1) proposé pour notre concours de nouvelles, les lauréats étaient invités à recevoir leur prix dans les locaux du journal, mardi 20 juin.
Les trois membres du jury s’étaient rassemblés la semaine précédente, pour débattre autour des nouvelles qu’ils avaient lues et désigner les gagnants de chaque catégorie. Tous les textes étaient d’une très belle qualité, répondant aux attendus et même au-delà, mais l’unanimité a malgré tout accompagnée la sélection. C’est ainsi qu’à 17 heures précises, le jour dit, les lauréats franchissaient les portes de la rédaction, accompagnés de leurs parents, ainsi que de leur enseignant pour la catégorie établissement. Au programme de cette fin d’après-midi : visite du journal, remise des diplômes et des prix, goûter, interviews…
Franck Lerat, le directeur de la publication, a mis un point d’honneur à expliquer aux enfants le fonctionnement d’un journal et les spécificités des « Petites Affiches », tournées vers l’économie et le juridique. Il n’a pas manqué de faire le lien entre le métier de son équipe : « intéresser les gens avec des histoires vraies » et le défi qui avait été lancé aux jeunes via ce concours : « intéresser les gens avec des histoires imaginaires ».
Il a chaleureusement félicité et remercié les enfants pour leur investissement, leurs idées et leur travail d’équipe.
Sarah, CM2 gagnante dans la catégorie n° 1 (individuelle - primaire), a partagé avec nous sa méthodologie pour la création de son texte. « J’aime vraiment beaucoup écrire, alors j’avais très envie de participer à ce concours. J’ai rédigé mon brouillon en une seule fois ; j’y ai mis toutes mes idées. Je suis revenue sur mon texte plus tard, pour l’améliorer et le corriger. » Sa mère confirme cette passion pour l’écriture et à quel point elle s’est engagée dans le projet. « Elle rédige déjà des histoires entières pour sa soeur. Pour le concours, elle a travaillé entièrement seule et nous a uniquement sollicités pour vérifier l’orthographe et lui donner quelques conseils. » Une grande partie des élèves de la classe de Monsieur Goyeneche (école d’Ourouspoure à Saint-Pierre-d’Irube) était présente. Ils ont concouru dans la catégorie n° 2 (établissement - primaire) par équipes de quatre. Bien sûr, la déception a été évoquée par les enfants des textes non primés, car tous y ont mis beaucoup d’énergie. Cependant, aucun perdant n’a été à déplorer, car chacun a pu repartir avec un roman d’aventures, sur le thème du voyage dans le temps.
Quant aux quatre gagnants, Lena, Robin, Elaia et Bixente, ils ont exprimé leur joie d’avoir « pu écrire une histoire jusqu’au bout », car ils avaient « déjà cette envie », mais n’avaient pas forcément les idées. Ils ont particulièrement apprécié de travailler en équipe pour « avoir des échanges riches et partager idées et avis ». Et d’ajouter qu’ils auront « plaisir à participer de nouveau à un concours ! »
Le maitre a souligné l’enthousiasme dont ils ont tous fait preuve lors de la présentation du projet. « Je suis toujours à la recherche d’inspiration pour le travail de production d’écrit, afin de le rendre intéressant pour les élèves. Le concours était une belle opportunité, car il permettait de réinvestir notre programme d’Histoire. Chaque groupe a pu choisir une période en particulier (Antiquité, époque médiévale…) et a ensuite fait un premier travail de recueil de vocabulaire spécifique, avant de se lancer dans la création des histoires. C’était un gros projet, notamment parce que le délai imparti était relativement court, mais cette accroche à développer s’est avérée vraiment motivant pour les enfants. Ils se sont réellement investis et je n’ai été là que pour débloquer certaines situations, les encourager et les aider pour les corrections ». Oriana, gagnante dans la catégorie n° 3 (individuelle - collège) n'a pas pu assister à la remise des prix.
Encore un immense bravo à tous les candidats et un grand merci pour ce bon moment partagé dans les locaux du journal.
(1) Premiers mots d’un texte, d’une œuvre.
La tempête
À la fin de la terrible tempête, je suis la seule à sortir des « Petites Affiches », car ma classe voulait continuer la visite du journal. Au moment où mon pied touche le sol, je sens un frisson m’envahir : il me semble que la rue Albert 1er est différente. Après un moment de réflexion, je décide de me diriger vers la grande place où se trouve normalement le Château-Vieux.En chemin, j’aperçois un groupe de femmes. Je m’approche d’elles d’un pas lent et hésitant. Une fois arrivée à leur hauteur, je parviens à mieux les distinguer. Elles ont des chapeaux à plumes et des robes bouffantes. Cela me semble étrange de porter des tenues comme celles-ci en 2023.
Je commence donc à me poser des questions : « Mais où suis-je ? Suis-je en train de devenir folle ? »
Je décide alors de les interpeller : « Pardon Mesdames, auriez-vous l’amabilité de me dire la date d’aujourd’hui ? » Une des femmes avance vers moi et me dit : « Mais enfin, d’où viens-tu ? Nous sommes le 16 Mai 1881 pardi ! » Puis elle repart avec le groupe. Moi, dans ma tête, tout se bouscule : « En 1881 ! »
Un peu plus loin, j’aperçois une sorte de hutte à côté du Château-Vieux. La plaque en métal, accrochée à celle-ci, indique « VOYANTE ». Ceci me fait sortir de ma rêverie. Je sens une lueur d’espoir s’engouffrer en moi. Je me mets à courir vers la hutte et je rentre dedans.
Une fois à l’intérieur, je découvre une femme assez rondelette aux cheveux noirs et hirsutes.Elle a aussi de petits yeux rouges perçants et des lèvres injectées de sang. Je ne me démonte pas pour autant. La mystérieuse femme lève sa main en direction d’une chaise placée devant une table basse. Elle me dit de sa voix rauque : « Pose-moi une question. »
De manière spontanée, je la questionne : « Comment retourner dans le présent ? »
À mon grand étonnement, elle lâche un ricanement : « Ha ha ha, pas besoin d’être voyante pour le savoir ! Va plutôt demander à Hugues Souris. » Sur ces mots elle ferme les yeux et s’endort aussitôt.
Je sors de la hutte, pensive. Je me demande où se trouve Hugues Souris. Au coin de la rue Albert 1er, j’aperçois un Monsieur assis sur un banc avec un tas de journaux sur les genoux. Je m’approche de ce dernier et l’interpelle : « Bonjour Monsieur, connaissez-vous un certain Hugues Souris ? » Il me regarde fixement et me répond : « Oui, c’est moi en personne. »
Je souris et lui demande : « Savez-vous comment repartir dans le présent ? »
Il me dévisage et m’explique : « Eh bien, il y a un siècle de cela, une guerre a éclaté entre le Présent et le Passé. Au bout de quelques années, les deux temps ont fait la paix. Mais un sorcier nommé Artigus ne voulait pas que la guerre s’arrête. Il a donc fabriqué une pierre philosophale faisant apparaitre tous les six ans une tempête magique qui capture dans le passé les visiteurs du journal "Les Petites Affiches". Seule la pierre philosophale peut réparer tout le mal qu’elle a fait et délivrer les victimes de la tempête, comme toi. Malheureusement la pierre a été cachée par une « Basatia » qui signifie sauvage en basque. Les basatiak étaient les servantes d’Artigus. L’une d’elles a hérité de la pierre philosophale.»
Je réfléchis et j’annonce : « Je vais essayer de trouver la Basatia héritière. » Hugues propose : « Si tu veux, je peux t’aider à la trouver et nous réfléchirons à une solution pour qu’elle nous dise où se cache la pierre philosophale. »
J’accepte cette proposition avec plaisir. Hugues Souris me dit : « Je t’invite dans ma maison, tu peux y rester autant que tu veux. » Je le remercie, puis je lui dis : «Le mieux est de commencer maintenant la recherche. Hugues, d’après vous, où peut-elle se trouver ? »
Je le vois réfléchir, puis il m’annonce : « Mmmh, eh bien, il est fort possible que la Basatia soit dans un endroit qui lui tient à coeur, car ces créatures ont de très fortes émotions, surtout envers leurs familles. »
Je suppose : « Alors je pense que la Basatia héritière est là où habitait sa famille. Mais au juste, à quoi ressemble une Basatia ? » Il me répond : « Elles ont très souvent les cheveux noirs, les yeux rouges et une voix rauque. »
Et là, pour moi, tout devient clair : « Je sais qui est la Basatia héritière, c’est exactement la définition de la voyante ! »
Alors, mon compagnon de route et moi partons en direction de la hutte. Une fois à l’intérieur, nous voyons la Basatia et je lui ordonne : « Donne-nous la pierre ou nous détruisons ta maison ! » La Basatia enragée de colère me tend la magnifique pierre.
Je remarque alors sur la table de la hutte un creux de la même forme que la pierre. Je l’insère dans cet espace et une voix me dit : « Bravo, tu as éteint la magie de la tempête et tu as délivré toutes les personnes qui étaient coincées dans le passé, comme toi. » Je sens un souffle me soulever et quand il me repose je ne suis plus dans le passé, mais dans le présent. Je rejoins ma classe et je vois un journal intitulé « LES PHOTOS DU PASSÉ ». Sur l’une d’elles, j’aperçois Hugues Souris assis sur un banc avec des journaux sur les genoux.
Sarah Marchand
Retour à la Grande Guerre
Devant nous, sur les troncs d’arbres et placardés aux murs, nous voyons plein de « Petites Affiches » mouillées par la pluie. Nous nous approchons pour lire ce qui y est écrit : « Ordre de mobilisation générale pour l’armée de Terre et l’armée de Mer ». Nous l’avons appris en classe, cela signifie que nous sommes revenus en 1914, juste avant la Première Guerre mondiale !!!
Il y a des femmes avec des enfants qui marchent derrière des calèches tirées par des chevaux. Elles sont remplies d’hommes en uniforme bleu avec une casquette rouge, un fusil à la main, le visage plutôt souriant. Ces calèches vont en direction de la gare. Nous décidons de les suivre, intrigués. Quelques minutes plus tard, le train à vapeur démarre. Nous devinons qu’il part vers les champs de bataille dans le Nord-Est de la France. À nos côtés, se trouve le rédacteur en chef des « Petites Affiches », Hugues Souris, qui était avec nous lors de la visite mais qui fait maintenant partie des personnages de l’époque 1914, avec une tenue de ce temps-là. Nous l’interpelons :
« Monsieur Hugues Souris, attention ! Vous allez devoir vous aussi aller à la guerre, c’est horrible !
- Mais j’espère bien y aller ! Je suis furieux de devoir attendre le prochain train ! nous répond-t-il. Nous allons donner une bonne leçon à ces Allemands et nous rentrerons à la maison dans moins de trois mois.
- Nous avons appris en Histoire que cette guerre durera quatre ans et qu’elle fera des millions de morts ! lui répondons-nous, horrifiés.
- Ha ha ha, vous êtes drôles les enfants ! Je ne sais pas d’où vous tenez ces informations », dit-il en souriant.
Nous avons sous les yeux la preuve de ce que pensaient les Français à cette époque, que la guerre ne serait pas longue et qu’ils reviendraient très vite chez eux…
Revenons à notre souci qui est de retrouver l’école de notre époque, en 2023 ! Comment faire ? Étant à la gare, nous décidons de prendre un bateau pour remonter l’Adour jusqu’au quartier Ametzondo, d’où nous pourrons rejoindre l’école à pied. Nous...
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