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Vie locale

Concours de Nouvelles : Félicitations aux lauréats !

© LPA

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Vendredi 24 mai, c'était l'effervescence devant le Journal. Les enfants attendaient impatiemment la remise des prix du Concours de nouvelles édition 2024.

Après délibération, le jury du Concours de nouvelles des Petites Affiches des Pyrénées- Atlantiques - Pays Basque - Béarn a rendu sa copie.Pour cette édition 2024, trois catégories ont été primées : établissement primaire, établissement collège et individuel collège. Les lauréats ont été contactés et invités pour la remise des prix le 24 mai.

Ils étaient une quarantaine à pousser les portes du journal en cette fin d’après-midi. Les jeunes écrivains étaient accompagnés de leurs parents, de leurs enseignants et de leurs camarades. Ils ont été accueillis par Frank Lerat, directeur de la publication, et son équipe, qui les ont chaleureusement félicités.

L’École d’Ourouspoure de Saint Pierre d'Irube a eu la surprise d’être récompensée pour la seconde année consécutive. Interrogés, les deux enseignants, MM. Goyeneche et Fontan, qui se sont engagés dans le projet ont partagé avec nous leur processus d’écriture, louant le profil des élèves de leur classe de CM2, très motivés par ce concours. Contrairement à l’année 2023, ils ont choisi de proposer un seul et unique texte collectif, construit progressivement durant sept semaines. « La production d’écrit représente un gros travail, y compris pour les enseignants. Il est parfois difficile de mobiliser tous les enfants et les résultats peuvent être décevants. En nous focalisant sur une seule histoire, nous avons pu faire participer tous les élèves à chaque étape et la faire évoluer. Les enfants ont d’abord travaillé individuellement sur un temps relativement court, afin de noter toutes leurs idées. Chacun a ainsi pu s’exprimer, puis nous avons voté pour sélectionner les idées. Est ensuite arrivé le temps de la structuration du plan, qui a nécessité plusieurs séances. Par groupes de quatre, les élèves ont alors commencé à rédiger un paragraphe de l’intrigue. Une fois les différentes parties assemblées, nous avons recommencé à travailler en classe entière pour gommer les incohérences et améliorer le texte. Ce qui a été réellement intéressant, c’est ce travail sur le fond, questionner les enfants sur le pourquoi. Pourquoi as-tu écrit ça ? Que voulais-tu dire ? Qu’est-ce que cela apporte à l’histoire ? Nous nous attachons trop souvent à la forme, ce concours était une belle opportunité de focaliser sur d’autres objectifs ».

Pour sa première participation, le Collège Stella Maris d’Anglet a remporté le prix collectif dans la catégorie collège, grâce à la nouvelle de trois élèves de 4e, ainsi que le prix individuel défendu par une élève en classe 6e.

Les trois jeunes filles de la classe de 4e de Mme Destouet semblaient fières de ce succès, décroché grâce à leur investissement. « Nous avons travaillé sur le projet pendant plus d’un mois. Nous avons d’abord construit notre plan, puis nous avons rédigé en classe, et également à la maison. »

Cette classe n’a pas eu l’obligation de participer au concours, mais celui-ci s’inscrivait parfaitement dans le projet d’écriture de nouvelles fantastiques imposé par le professeur dans le cadre de son programme annuel. Le concours était l’opportunité, pour ceux qui le souhaitaient, d’écrire pour être lus. Cette rédaction a donc fait l’objet d’une notation en classe. Mme Destouet souligne cependant qu’elle a seulement retouché la forme : « Tout vient de leur imagination, je n’ai absolument pas remanié leur récit. »

Le sujet n’était pas évident parce qu’il proposait une immersion dans les archives, un lieu pour les élèves qui n’était pas nécessairement rattaché à un journal. La remise des prix a par ailleurs été l’occasion d’en découvrir l’organisation et de susciter l’envie de planifier de nouveaux projets en collaboration avec Les Petites Affiches des Pyrénées-Atlantiques - Pays Basque - Béarn. La professeur de français n’a pas manqué de souligner que « c’est une chance de pouvoir accéder aux bureaux d’un journal ».

Chaque lauréat s’est vu récompensé d’un bon d’achat de 100 € pour l'achat de livres dans une librairie, et a pu profiter d’un joyeux goûter avant de repartir le sourire aux lèvres, heureux de cette expérience littéraire et journalistique.

Souhaitons que l’édition 2025 soit un aussi bon cru. Encore un immense bravo à tous les candidats et un grand merci pour ce bon moment partagé dans les coulisses du journal.

L'Intrigue :   

                                                                                

    

 

À la recherche du trÉsor maudit

Cela n’aurait pas dû arriver. Je n’aurais pas dû me trouver là et entendre leur conversation. Ce soir-là, je délaisse la purée aux brocolis. Je ne mange que le dessert, une part de ce délicieux gâteau. Une fois monté dans ma chambre, j’entends mon ventre gargouiller. Je me glisse au rez-de-chaussée pour me resservir une part de gâteau. En passant dans le couloir, j’entends une nouvelle fois mes parents murmurer l’histoire d’un certain Carlos, apparemment un aïeul.

« … Il y avait deux camps, celui des sorciers maléfiques et celui des enchanteurs. Lors d’un affrontement, le chef des enchanteurs a changé tous les sorciers en pièces d’or. Depuis ce jour, le trésor est maudit et quiconque utilise une de ces pièces perd une partie de son corps.

– Mattin ne doit jamais entendre parler de cette histoire. Il ne doit jamais apprendre l’existence de Carlos ! » Cette fois-ci, c’est la fois de trop ! Dès le lendemain, je prends ma mobylette pour me rendre aux archives des « Petites affiches des Pyrénées-Atlantiques - Pays Basque - Béarn ». C’est sûr, j’y trouverai au moins un premier indice.

En arrivant, une jeune femme appelée Cristina m’accueille. Elle est chargée de répertorier, classer et ranger de vieux documents. Elle me demande si j’ai besoin d’aide. Je lui explique la discussion que j’ai entendue la veille au soir.

En cherchant parmi les archives, nous découvrons de vieux manuscrits. Un dénommé Carlos en est l’auteur. Carlos est très recommandé par beaucoup de navigateurs. Pirate repenti, il a été recruté par Christophe Colomb pour assurer la sécurité de sa flotte en route pour les Indes. Finalement arrivés sur une île qu’il nommera San Salvador, les autochtones leur font cadeau d’un mystérieux coffre rempli de pièces d’or. Malheureusement, en rentrant vers l’Europe, le navire contenant le trésor fait naufrage. Le coffre s’enfonce dans les profondeurs de l’océan. Les deux autres bateaux de la flotte voyant le naufrage viennent rechercher les marins échoués puis rentrent en Espagne, mais en laissant le trésor derrière eux.

Lors d’une escale, Carlos raconte que pour acheter du papier, il s’était servi d’une pièce du trésor. Après quoi, un de ses doigts aurait disparu. Comme par magie !

Sur une des pages du manuscrit, une croix noire tracée à l’encre situe le trésor sur une carte.

Je demande à Cristina si elle est d’accord pour partir à la recherche du trésor. Je lui explique que je souhaite devenir archéologue. J’ai besoin d’argent pour financer mes coûteuses études et c’est l’occasion rêvée de me faire connaître.

Étant descendante de Christophe Colomb, elle veut rétablir la vérité à propos de son ancêtre qui avait été accusé de garder un trésor ramené des Amériques pour lui, au lieu de le ramener à la reine de Castille Isabelle 1ère la Catholique.

Je rentre chez moi et prévois mon départ dès le lendemain. Je prétexte aller rendre visite à un ami, mais je pars avec Cristina à la recherche du trésor. Sur la carte, la croix est proche de l’Amérique, dans le triangle des Bermudes, sur une île nommée Little San Salvador Island. Nous embarquons illégalement sur un bateau de croisière à destination des Bahamas et rencontrons quelqu’un de très renseigné qui nous aide à situer l’endroit précis. Nous dérobons un canot de sauvetage et apercevons au loin l’île au trésor.

Nous sommes tranquillement dans le canot quand une tempête éclate. Nous sommes tellement secoués que nous chavirons du bateau. Les vagues nous emportent telle une bouteille jetée à la mer puis nous rejettent sur cette mystérieuse île au trésor. Nous fabriquons un camp pour dormir et passons nos journées à chercher le trésor.

Un matin, un vieil homme ridé, aux cheveux ébouriffés et à la longue barbe hirsute, nous attend une pierre brillante dans les mains. Il nous parle dans un dialecte qui nous est inconnu. Il nous indique l’emplacement du trésor en dessinant sur le sable, une grotte sous-marine.

Nous trouvons l’entrée de la grotte en suivant des fragments de pierres identiques à celles du vieux fou. Le trésor entre les mains, des ailes poussent dans notre dos.

À ce moment précis, j’ignore encore que le vieux fou est un des sorciers maléfiques. Il avait été libéré lorsque Carlos avait dépensé une des pièces du trésor. Chaque fois qu’une pièce était dépensée, un sorcier retrouvait la liberté.

Nous sortons finalement de la grotte. Après être remontés à la surface, nous prenons notre envol et rentrons jusqu’à Bayonne.

Dès le lendemain, un journaliste de l'hebdomadaire vient à notre rencontre. Il écrit un article sur nous, racontant notre incroyable quête pour retrouver le mystérieux coffre perdu depuis des siècles. Ce dernier sera exposé au Palais de la Découverte.

À la nuit tombée, appâtés par l’annonce du transfert du trésor, trois voleurs dérobent les pièces contenues dans le coffre et abandonnent ce dernier, trop lourd et encombrant, dans le camion chargé du transport. Les jours qui suivent, les voleurs dépensent l’argent. Ainsi, la main du premier voleur disparaît, le deuxième ne comprend pas et dépense une pièce pour voir ce qui se produit et perd une oreille. Le troisième, intrigué, en utilise deux autres et perd à la fois son pied puis son nez. Tout à coup, une fumée noire s’échappe des pièces, les voleurs pris de terreur, se figent. Quatre sorciers maléfiques retrouvent leur liberté. Ils partent à la recherche des enchanteurs afin de se venger du sort qui leur avait été jeté quelques centaines d’années auparavant.

Arrivés devant la forêt sombre d’Iraty, le soleil qui rayonnait jusque-là laisse place à un ciel obscur. Les sorciers décident de la traverser, pensant retrouver les enchanteurs. Au loin, ils aperçoivent de la lumière, c’est là que doivent se cacher les magiciens.

Ce changement de temps brutal et anormal me surprend. Cristina qui m’accompagne a alors une vision ! Elle tombe à genoux, immobile. Lorsqu’elle reprend ses esprits, elle me raconte qu’une voix venant du coffre l’appelait. En ouvrant le coffre, je découvre une boussole cachée sous un double fond. Elle pointe vers un endroit qui nous est inconnu. Nous nous retrouvons dans une clairière, ne trouvons rien puis, en cherchant dans un buisson, découvrons une baguette magique. Les sorciers sont face à nous !

Devant l’urgence de la situation, nous décidons de prendre le risque d’utiliser la baguette, mais ne savons pas comment nous en servir. Cristina s’en empare courageusement. Elle ressent alors des frissons parcourir son corps. Une formule magique entendue depuis son enfance dans une histoire de famille lui revient à l’esprit. Elle n’y a jamais cru jusque-là, mais s’élance : « Wilgardium Leviossa ». Tout à coup, les sorciers se métamorphosent une seconde fois en pièces.

Suite à notre aventure, Cristina et moi nous sommes rapprochés. Aujourd’hui mariés, nous formons un duo de choc ! Je suis archéologue tandis que Cristina est devenue journaliste et c’est elle qui publie mes découvertes. Huit petits enchanteurs sont venus au monde et complètent notre équipe. 

Classe de CM2 –...

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