Comment les lycéens et leurs parents perçoivent l’alternance des cours
Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé la possibilité pour les lycées de faire cours en demi-groupes en cette fin d’année 2020 afin de limiter le brassage des élèves, face à l’épidémie de Covid-19. Les établissements s’organisent avec pour objectif : éviter le décrochage scolaire qui s’est produit lors du premier confinement.
Files d’attente interminables devant les réfectoires, manque de gel hydroalcoolique et de produits désinfectants dans certaines classes, brassage obligatoire des élèves dans le cadre des spécialités, classes surchargées… des parents d’élèves et des enseignants se sont inquiétés de l’impossibilité de mettre en oeuvre un protocole sanitaire sécurisant pour faire face à la pandémie de la Covid-19. Le ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer a semblé entendre l’inquiétude exprimée et a proposé, le 12 novembre lors d’une conférence de presse,« que 50 % du temps scolaire de l’élève, au minimum, se déroule dans l’établissement jusqu’à la fin de l’année civile » pour les lycées dont le nombre d'élèves est trop important. Le but étant de garder du lien social et de limiter le décrochage scolaire.
Les proviseurs et les équipes enseignantes ont donc dû une nouvelle fois s'adapter pour répondre à la nouvelle mesure. Au lycée Cassin de Bayonne, les semaines en alternance se déroulent du jeudi au mercredi. Les élèves de chaque classe sont divisés en deux groupes. Lorsque l'un a cours dans les salles de classe du lycée, les lycéens de l'autre groupe travaillent de chez eux, sans cours en visio.
« Il risque d’y avoir des étincelles à la maison »
Pour Matéo, élève de seconde, la première semaine s'est déroulée en présentiel : « Cette première semaine s’est bien passée. Ce que j’apprécie ce sont les classes de langues. Nous sommes seulement six et c’est agréable, on peut bien participer. Je suis aussi avec mes amis donc c’est plus simple lorsque nous devons faire un travail de groupe. » Ses parents, qui suivent de près sa scolarité, sont dubitatifs sur la semaine en distanciel : « Il a du mal à se mettre au travail et a tendance à travailler un peu trop rapidement. Je crains qu’il tourne vite en rond et j’appréhende de devoir être tout le temps sur son dos pour qu’il apprenne ses leçons et approfondisse ses connaissances. De plus, une semaine sans voir ses copains et sans activité sportive, il risque d'y avoir des étincelles à la...
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