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Entreprise

Ces NOUVEAUX RISQUES qui pèsent sur les entreprises en 2024

© Tj - stock.adobe.com

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Pertes d’exploitation liées à la crise sanitaire ou aux mouvements populaires, cyber attaques, risques liés à la réglementation, aux catastrophes naturelles… Les PME sont exposées à des menaces multiples et variées. C’est ce qu’ont mis en avant les experts réunis pour la table ronde organisée par l’AJPME, association de journalistes PME, le 13 décembre dernier « PME : quels (nouveaux) risques et quelle assurance aujourd’hui ? ».

« L’assurance est un sujet clé pour la protection et la survie de l’entreprise », assure Mathieu Montassier, directeur de Verlingue Connect, courtier en assurances spécialisé dans la protection des entreprises et PME. Objectif : que le chef d’entreprise, qui a « des montagnes et des montagnes de sujets à traiter », soit « le plus serein possible », l’assurance pouvant parfois faire partie « des sujets qui l’empêchent de dormir », indique- t-il.

Jean-Noël Gaine, qui a fondé en 2020 CréaWatt Group, une entreprise d’une centaine de salariés basée à Montargis (Loiret) qui conceptualise et fabrique des panneaux solaires innovants, fait partie de ces dirigeants qui ont dû souffrir d’insomnies à cause de ces questions d’assurance. Pendant trois ans, il a couru après. Heureusement, après en avoir contacté 27, l’une d’entre elles lui a répondu positivement. En décembre dernier, le chef d’entreprise a signé avec Generali. Outre le fait que ce soit « le rôle des institutionnels d’accompagner la transition énergétique », revendique Régis Lemarchand, membre du ComEx en charge du marché des entreprises chez Generali, « techniquement le projet de l’entreprise est extrêmement bien monté et économiquement viable. C’est un gage de sérieux qui permet de se projeter positivement ». Jusqu’alors, elle avait sept contrats différents pour assurer une partie de l’assemblage, poussant ses investigations hors de France : « On travaillait avec des compagnies étrangères ». Malgré cela « nous avions des “trous dans la raquette” dans certaines couvertures d’assurance ».

Activités en mal d’assurances

En cause, un manque de recul des assureurs sur les métiers innovants et l’absence de code APE pour le métier d’installateur de panneaux photovoltaïques. De fait, « Comment demander à un assureur d’assurer un métier qui n’a pas de code APE ni d’antériorité », s’interroge le chef d’entreprise ? Et ce malgré les six ETN (Étude de Technique Nouvelle) qu’elle avait passées, cette certification délivrée aux sociétés qui commercialisent des équipements d’intégration photovoltaïque sur toitures. « On nous demandait des choses qui n’étaient même pas réalisables par des laboratoires de recherche », signale le chef d’entreprise. Le problème de l’innovation est qu’ils demandaient « le plus du plus » pour « avoir des marges de sécurité ». Un préjudice qui a causé à l’entreprise un manque à gagner de 48 millions d’euros sur l’exercice 2023, qu’elle a dû décaler sur 2024. « Pour réussir à survivre, on commercialisait à l’étranger », explique ce dirigeant qui a néanmoins réalisé 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023.

À l’image de CréaWatt Group, certaines PME, selon leur secteur d’activité, leur degré d’innovation ou leur emplacement, peinent à se faire assurer. « Sur une activité innovante, les petites industries ne...

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