Carnaval au Pays Basque
Qui de l’homme ou du carnaval est apparu le premier ? Telle pourrait être la question tant cette tradition ancestrale a toujours accompagné l'humanité. Le Pays Basque n'échappe pas à ces festivités, quelle que soit la province où vous vous trouvez.
Une tradition multiséculaire
Si depuis 2000 ans, les fêtes de carnaval sont calquées sur le calendrier chrétien, elles existent depuis plus longtemps, notamment sous la forme des Lupercales romaines ou des Dionysiaques grecques. Il s’agissait du passage d’une année à l’autre, de la “mort” d’une période et de la “naissance” d’une nouvelle. On y transgressait les habitudes, les codes sociaux, afin de démarrer l’année sur de nouvelles bases.
Au Moyen-Âge, l’Église inscrit le carnaval au calendrier liturgique afin de l’encadrer strictement. Ainsi, il a lieu entre l’Épiphanie (6 janvier) et Mardi gras, soit la veille du mercredi des Cendres qui marque le début du carême. Les festivités provoquent une rupture de l’ordre établi et le chaos éphémère est le nouveau mot d’ordre. Goethe écrit que cette « fête que le peuple se donne à lui-même » est l’occasion de débordements, de travestissements, de manifestations de sauvagerie ou encore d’inversions de sexes et de codes sociaux.
Au fil du temps, l’aspect transgressif a disparu au profit des bals aristocratiques (le Carnaval de Venise en est l’héritier le plus éblouissant) et des cortèges et défilés populaires (Carnaval de Lille), avec des parades, des farces, des jeux de rue, sans oublier les chants et les danses. En fonction des pays et même des localités, les manifestations diffèrent, les danses changent, les mythes se distinguent avec plus ou moins de folklore.
Le carnaval basque
Le carnaval, iauteria en basque, est encore très présent au Pays Basque, même si aujourd'hui il n'est pas rare de voir se côtoyer dans les rues de nos villes et villages une princesse Disney et un danseur traditionnel ou encore un super héros et le fameux Zanpantzar.
Depuis le milieu des années 1970, la tradition du carnaval basque connaît un nouvel essor, notamment côté espagnol, avec la fin de la dictature franquiste. L’Iparralde (côté français) n’est pas en...
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