Atelier Arano pour l’amour du cuir
Amoureuse du cuir et de la maroquinerie dans sa plus pure tradition, Stéphanie Lieb est à la tête de l'atelier Arano depuis un peu moins de 15 ans. Elle nous a reçus dans son atelier-boutique pour nous faire découvrir son art et sa passion.
Une passion grandissante pour le travail du cuir
Son grand-père était cordonnier, et même si elle ne l’a jamais connu, la jeune femme aime à penser que son activité a peut-être influencé sa future vocation. Il y a une vingtaine d’années, elle intègre un peu par hasard la tannerie Carriat d’Espelette, véritable institution connue et reconnue par les professionnels pour la qualité de ses cuirs et la grande variété des couleurs proposées. Chargée de « patiner les peaux » pour en faire ressortir le grain, elle y découvre peu à peu les métiers du cuir et décide en 2008 de suivre une formation chez un artisan maroquinier de Bayonne. D’abord installée à Itxassou, puis à Larressore, elle pratique désormais son activité à Hasparren, depuis 2019, afin de profiter du dynamisme économique de la ville et surtout de bénéficier d’une belle vitrine, élément qui lui manquait auparavant. En 2020, elle a racheté le lieu qu’elle louait, car elle s’y sentait bien et souhaitait poursuivre son développement.
Une fabrication sur-mesure
Pour ses créations, Stéphanie possède plusieurs fournisseurs. Les cuirs de chèvre et d’agneau arrivent d’une tannerie en Dordogne. L’agneau est majoritairement utilisé pour doubler les sacs à main tandis que le chèvre sert pour l’intérieur des porte-cartes et des portefeuilles. Les cuirs des grands animaux (taurillon, buffle) proviennent tous de la tannerie Rémy Carriat, à Espelette, véritable institution presque centenaire qui ne propose que des peaux d’exception. Enfin, pour certaines créations, elle travaille avec la tannerie Garat & Fils, à Armendarits, qui propose un tannage végétal, avec des peaux plus rigides destinées notamment aux grosses pièces de bagagerie.
Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est travailler la matière, prendre le temps, regarder le cuir, l’analyser, et le transformer en un objet qui correspondra totalement aux attentes de son futur propriétaire. Le mercredi matin, elle reçoit les clients qui ont des commandes particulières, profitant ainsi de la fermeture de la boutique pour échanger avec eux. Il faut compter un délai de 4 à 8 semaines pour la confection d’un ouvrage sur mesure, en fonction de la période et de l’objet à réaliser. Concrètement, Stéphanie Lieb ne dessine jamais ses futures créations. Elle les imagine sur patronage, avec ses cartons et sa lame de coupe. Elle aime à préciser qu’elle n’est pas...
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