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Vie locale

À la découverte d'Iraty dans les pas d’un berger

© Alotz - stock.adobe.com

Chaque mardi (de juin à septembre) et jeudi (en juillet et août), il propose une balade au col de Burdincurutcheta, qui culmine à 1 135  mètres d’altitude, pour nous faire découvrir son métier, ses produits et sa montagne. Nous avons eu le plaisir de le suivre pendant une matinée et de profiter de sa bonne humeur contagieuse.

Travailler en harmonie avec son environnement

Désormais, Jean-Michel est à la tête d’un cheptel de 400  brebis tarasconnaises, de champs de maïs bio et de vignes classées en AOC Irouleguy. Terminées les brebis laitières, au profit d’une race ovine élevée pour sa viande. Certes, la Tarasconnaise n’est pas exactement locale puisqu’elle est originaire des Pyrénées-Centrales, mais elle présente des caractéristiques extrêmement intéressantes qui correspondent au tournant professionnel que le berger souhaitait prendre. En effet, il «possédait » une concession à exploiter dans la montagne d’Iraty. Ce point nécessite quelques notions sur l’organisation de la montagne et de la forêt d’Iraty que Jean-Michel s’empresse de nous fournir. Le sol appartient aux communes qui entourent la commune de Saint-Jean-Pied-dePort et est géré par un syndicat (composé d’un conseil d’administration constitué de conseillers municipaux issus de chaque commune). Ce syndicat a pour mission de rendre la montagne vivante et entretenue. Pour cela, outre l’aménagement de nombreuses pistes pour relier les etxolak (cabanes de bergers) aux routes principales — et développer la randonnée — ainsi que l’installation de châteaux d’eau, le dynamisme de la montagne est assuré par la présence des milliers d’animaux d’élevage qui l’occupent, soit 4000 pottoks libres de circuler où bon leur semble, 3000  vaches en estive concentrées à proximité des routes et 60000  brebis. Ces dernières sont rattachées en troupeaux à des parcours définis et attribués à chaque berger. Les 200  hectares dont dispose JeanMichel lui coûtent environ 2.600 € par an; il ne peut en être exproprié, sauf s’il ne paye pas son droit ou s’il n’y fait pas transhumer ses bêtes. Cette transhumance participe au bon équilibre des écosystèmes puisqu’elle respecte les saisons et permet à l’herbe des vallées de se renouveler et de constituer des stocks pour l’hiver. C’est la raison pour laquelle, il avait la nécessité de sélectionner une race ovine particulièrement adaptée à cette activité qui s’étale de début mai à mi-octobre. La Tarasconnaise possède en plus l’avantage d’être rustique et d’avoir conservé un instinct primaire qui lui permet d’agneler seule et de savoir prendre soin de son petit quand d’autres races ont désormais un réel besoin de l’intervention humaine. Cette autonomie est un besoin absolu puisque le berger a développé son exploitation autour de plusieurs activités....

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