À Bayonne, un Tribunal Judiciaire sous tension
La juridiction bayonnaise effectuait sa traditionnelle audience de rentrée le 20 janvier. À l’heure des bilans et des perspectives, les différents orateurs ont partagé un constat commun : celui du manque de moyens.
Face à une salle comble, Florence Bouvier ouvre l’audience de rentrée. Comme il est de coutume, elle laisse immédiatement la parole au Procureur de la République avant de s’exprimer en tant que présidente de la juridiction. Il n’a pas failli à la tradition. C’est en citant Winston Churchill que Jérôme Bourrier débute sa prise de parole, avant un moment plus grave avec l'hommage au gendarme biarrot Thomas Cavaillon-Pinot, décédé en octobre dernier, à l’âge de 29 ans, dans l’exercice de ses fonctions.
Pour 2023, le procureur souhaite poursuivre l’œuvre du parquet et lui donner encore plus de sens. « La perception par le citoyen doit être améliorée », estime-t-il. Une action mise en œuvre dans 14 616 procédures traitées par le parquet, dont 5 201 poursuivables. Fait notable, parmi ces procédures, 1 631 ont reçu une réponse alternative aux poursuites.
Lutte contre les trafics et les violences
Parmi les objectifs du parquet bayonnais, on retrouve sans ordre de priorité : la lutte contre la délinquance organisée, contre toutes les formes de violence (notamment intrafamiliale), la délinquance routière, ou encore contre les cambriolages qui « se maintiennent à un niveau élevé ».
La lutte contre les trafics d’êtres humains, d’armes et de stupéfiants est plus que jamais dans les priorités. « L’an dernier, ce sont 7 tonnes de stupéfiants qui ont été saisis » souligne Jérôme Bourrier qui rappelle que « 400 kg de cannabis ont été de nouveau interceptés à Biriatou le week-end dernier ».
Enfin, le chef du parquet bayonnais est revenu sur les moyens...
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