Une petite course ? Montez dans son triporteur ou son tuk-tuk !
Il est le premier et le seul triporteur Luzien. Chaque semaine depuis juillet 2017, Nicolas Louberry transporte ses clients et assure des livraisons dans la ville, avec son vélo à assistance électrique et depuis octobre 2019 avec un tuk-tuk.
Au coeur de Saint-Jean-de-Luz, un triporteur sillonne les rues. Nicolas Louberry, au guidon de son « cyclo-pousse » à assistance électrique, transporte ses clients. Il vient les chercher la plupart du temps à leur domicile. Comme sa toute première cliente, une Lyonnaise désormais résidente dans la cité luzienne, qui sollicite Nicolas deux fois par semaine pour se rendre au marché. « Cette première cliente est arrivée comme le messie, nous confie Nicolas. Elle connaissait le concept puisqu'en France, le triporteur est né à Lyon. Tout de suite, elle a réservé un créneau deux fois par semaine, les mardi et vendredi matin. Et elle n'a pas hésité à parler de moi à ses amis » . Cette première cliente régulière met du baume au coeur à Nicolas qui a réfléchi à son concept et a planché dessus pendant plus de six mois. Il est parti de plusieurs constats : le coeur de Saint-Jean-de-Luz est difficile d'accès en voiture, le stationnement est compliqué et beaucoup de personnes âgées résident en centre- ville. Le triporteur est alors une alternative à la voiture, au bus et à la marche pour les petits trajets mais également un moyen de transport propre et silencieux.
Plus qu'un moyen de transport, un lien social
Nicolas se renseigne, trouve une franchise « Mon Coursier de Quartier » et suit une formation à Lyon qui lui donne quelques clés commerciales pour créer sa petite entreprise. Durant sa formation, il apprend même à faire du vélo ! Car un triporteur pèse 140 kg à vide et n'est pas aussi maniable qu'une bicyclette standard. De retour au Pays Basque, Le jeune auto-entrepreneur de 32 ans met sa stratégie commerciale en place, va démarcher l'office de tourisme et les supermarchés pour proposer des livraisons de courses mais aussi la possibilité de faire de la publicité sur son triporteur. Lorsqu'il se déplace en ville à faible vitesse, l'affichage est très lisible. Pour être vu et connu, le coursier de quartier transporte ses copains. Un premier partenariat avec un supermarché est signé. L'activité de Nicolas démarre doucement : « J'ai passé beaucoup de temps à expliquer le concept de mon activité, car certaines personnes étaient craintives. Et puis petit à petit, le bouche à oreille a fonctionné. Et mon sérieux est très apprécié. Les personnes qui font appel à « Mon Coursier de Quartier », font aussi appel à l'humain. » En effet, ce jeune entrepreneur est toujours disposé à rendre des petits services, gracieusement, aux personnes qui lui demandent gentiment. Il n'hésite pas à remplacer une ampoule par exemple lorsqu'il livre des courses. Son service a changé la vie de nombreuses personnes qui avaient du mal à se déplacer. « La relation humaine est très importante, insiste-t-il. Souvent pendant la course, les personnes se confient. Le lien social est essentiel et m'apporte beaucoup. J'éprouve du plaisir à redonner le sourire aux personnes que je transporte. »
Aujourd'hui Nicolas a plus d'une trentaine de clients réguliers dont un petit garçon de 9 ans qu'il amène à l'école tous les jours. En moyenne, il effectue entre 30 et 40 courses par semaine en basse saison et plus d'une centaine l'été. Pour faire face à toutes les demandes, Matthieu va rejoindre Nicolas. Père de famille de 38 ans, il avait déjà cette idée en tête au retour d'un voyage en Thaïlande, mais ne l'avait pas concrétisée. Nicolas va pouvoir souffler un peu. Le triporteur est une activité très physique et éprouvante même pour ce sportif qui a longtemps pratiqué le football. Cet ancien soigneur animalier est ravi d'avoir fait ce choix professionnel. Il regroupe tout ce qu'il aime : être son propre patron, avoir une activité physique et de belles relations humaines : « J'ai trouvé une activité qui me motive réellement et qui rend service aux personnes. Elles peuvent de nouveau sortir et avoir un contact avec l'extérieur », se félicite Nicolas. L'auto-entrepeneur voit de nouvelles perspectives dans un futur proche. Il est persuadé que son activité a de l'avenir. « J'ai mes convictions. Je veux aller au bout de ce projet. Et je pense que je suis loin du bout car il y a encore tellement à développer », conclut Nicolas Louberry qui propose dorénavant un service en tuk-tuk.
Nicolas roule du lundi au samedi de 9h à 19h30. Dimanche et jours fériés sur réservation.
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