TENDANCES RÉGIONALES en Nouvelle-Aquitaine (Octobre 2024)
En octobre, l’évolution de l’activité régionale agrège des tendances contrastées.
Ainsi, la production industrielle recule modérément, à l’inverse de l’orientation nationale et dans des mouvements différenciés selon les filières. Les commandes progressent dans l’ensemble en dépit de nets ralentissements sur certains débouchés export. Les stocks d’en cours de production demeurent élevés, en lien notamment avec des difficultés d’approvisionnements spécifiques ou des dysfonctionnements de la chaîne de sous-traitance. Les prix de vente révèlent un léger repli induit par la concurrence des marchés.
Les prestations de services accentuent leur dynamique favorable avec des effets de rattrapage pour certains segments moins porteurs les mois précédents. Les tarifs des facturations enregistrent globalement une stabilité et ne permettent pas une amélioration des trésoreries en tension.
L’activité dans le bâtiment reste soutenue par les travaux de second-œuvre alors que les ouvertures de chantiers de logements apparaissent insuffisantes pour éviter un nouveau recul dans le gros œuvre. Les carnets de commandes demeurent à un bas niveau même si des premiers signaux positifs d’une éventuelle reprise restent à confirmer. La contraction des prix des devis persiste. En novembre, selon les anticipations des chefs d’entreprise, l’activité progresserait peu dans chacun des secteurs.
Industrie
La production se contracte légèrement dans l’industrie à l’opposé de l’évolution au plan national. Dans le détail, le constat apparait cependant très hétérogène selon les filières dans la région. Le segment des équipements électriques / électroniques bénéficie toujours de la demande de l’aviation civile et militaire ainsi que des hébergeurs de données notamment à l’exportation. En contrepartie, l’aéronautique, en dépit d’un carnet de commandes abondant, ne parvient pas à hausser sa production freinée par des pénuries ponctuelles de composants spécifiques, des difficultés rencontrées par la supply chain et de forts besoins de recrutement non satisfaits. L’industrie alimentaire maintient ses volumes, portée par la transformation de fruits et légumes et la fabrication de boissons. La filière bois accuse un net recul. Les prévisions des chefs d’entreprise laissent augurer au global une légère progression de l’activité au cours des prochaines semaines.
Industrie alimentaire
La production et les livraisons progressent dans tous les segments, à l’exception de la transformation de la viande. Dans l’ensemble, le prix des intrants augmente et ne se répercute que partiellement sur les prix de vente. Des tensions de trésorerie persistent. Les effectifs se renforcent quelque peu. La demande est plus dynamique en octobre ; l’export résiste mieux que le marché domestique. Selon les chefs d’entreprise, le niveau des stocks de produits finis s’alourdit, particulièrement dans la fabrication de boissons et la transformation de fruits et légumes. À l’opposé, les carnets de commandes demeurent insuffisants, à l’exception de la transformation de la viande.
Équipements électriques et électroniques
La production comme les livraisons se redressent en octobre. L’activité est globalement bien orientée, quel que soit le segment concerné. Néanmoins, certains acteurs font état d’approvisionnements plus tendus, notamment pour les composants électroniques, retardant ainsi les cycles de fabrication. Les prix des produits finis augmentent, de façon plus conséquente que ceux des matières premières et concourent à la consolidation des marges. Les entrées d’ordres progressent sur le mois, sous l’impulsion principalement des marchés à l’export....
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