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Économie

TENDANCES RÉGIONALES en Nouvelle-Aquitaine - Février 2025

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Le rebond observé en début d’année se prolonge dans les services en février. Le bâtiment et l’industrie, dans une moindre mesure, rencontrent des difficultés. 
Ainsi, la production industrielle enregistre un léger recul avec des problématiques différenciées selon les secteurs : incertitudes de l’évolution des tarifs douaniers, consommation des ménages en retrait ou montée en compétences des salariés. Les trésoreries restent fragilisées en dépit de la poursuite de l’ajustement des prix de vente. 
Les services à la personne contribuent le plus fortement à la progression de l’activité dans les services marchands. Globalement les effectifs se renforcent quelque peu en raison de moindres difficultés de recrutement pour pallier la forte rotation du personnel.
L’activité se contracte nettement dans le bâtiment. Outre la conséquence de la chute de la demande dans le gros œuvre constatée depuis plusieurs mois, le second œuvre, jusqu’alors plus résistant, enregistre une dégradation des carnets de commandes et un recul des chantiers. La concurrence s’accentue encore et oriente les prix des devis à la baisse.
En mars, selon les anticipations des chefs d’entreprise, l’activité progresserait dans les services, et reculerait de nouveau dans l’industrie et le bâtiment.

Industrie

La production stagne, voire diminue, dans les segments industriels. L’industrie alimentaire et la fabrication d’équipements électroniques notamment subissent le resserrement des débouchés export, alors que l’aéronautique pâtit du manque de formation au sein de sa chaîne de sous-traitance. Par ailleurs, plus globalement, l’incertitude sur l’évolution des tarifs douaniers contribue au report de projets d’investissements des entreprises et au ralentissement de la demande induite. Les carnets de commandes, hormis dans l’aviation, restent peu fournis dans l’ensemble et les stocks de produits finis demeurent élevés. Dans ce contexte, les industriels anticipent une nouvelle baisse de la production en mars.

Industrie alimentaire

En rupture avec les mois précédents, la production marque le pas en février, avec cependant des évolutions différenciées selon les branches. Si les transformations de viande, de fruits et légumes évoluent positivement, les produits laitiers et la fabrication de boissons réduisent nettement leurs productions. Les prix des matières premières se renchérissent (bovins, crème, lait) voire se maintiennent à des niveaux élevés (chocolat). Les négociations actuelles avec la GMS sont particulièrement âpres et les revalorisations des prix de vente se font parfois avec décalage. Un rebond de la production est anticipé. La demande globale fléchit, notamment pour la filière laitière et la fabrication de boissons. Cette dernière, confrontée depuis plusieurs mois au resserrement des conditions d’accès à certains marchés, redoute les rehaussements de droits de douane américains et leurs conséquences sur l’activité. Si les carnets de commandes se renforcent, ils restent relativement dégarnis pour la plupart des segments. Les stocks de produits finis s’allègent globalement : ils sont très insuffisants pour la filière viande, mais ils demeurent lourds pour la fabrication de boissons et les transformations de fruits-légumes. Les carnets se renforcent.

Équipements électriques et électroniques

La production marque le pas en février, mais reste néanmoins à un haut niveau. L’activité se contracte plus particulièrement pour les équipements électroniques et dans une moindre mesure pour la partie électrique. Les effectifs tendent à se maintenir. Les prix tant pour les matières premières que pour ceux des produits finis...

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