TENDANCES RÉGIONALES en Nouvelle-Aquitaine (Décembre 2024)

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En dépit des incertitudes tant politiques qu’économiques, la conjoncture en cette fin d’année résiste en Nouvelle-Aquitaine. L’évolution de la production industrielle reste très différenciée selon les filières mais, globalement, l’activité apparaît stable. Les entrées d’ordres se révèlent insuffisantes pour renforcer des carnets le plus souvent peu consistants. Pour autant les effectifs se renforcent sur des segments spécifiques. La progression des prix des produits finis, calée sur celle des coûts des intrants, ne permet pas une amélioration des trésoreries.

Les prestations de services confirment leur dynamique générale favorable bien que les variations d'un mois à l'autre soient erratiques, tant pour les services à la personne que pour ceux destinés aux entreprises. Dans ce contexte, les tarifs des facturations progressent mais ne parviennent pas toujours à préserver les trésoreries. Les effectifs évoluent peu.

Le niveau d’activité dans le bâtiment se révèle correct pour une période de congés de fin d’année alors que les carnets de commandes touchent de nouveau un point historiquement bas. Les travaux publics reculent, pénalisés par la météo et une demande privée atone. En janvier, selon les anticipations des chefs d’entreprise, l’activité progresserait dans l’industrie et plus modestement dans les services et le bâtiment.

Industrie

La fabrication industrielle s’est globalement stabilisée après sa contraction des mois précédents, mais les évolutions demeurent très disparates selon les segments. La filière aéronautique, en dépit de ses difficultés récurrentes de montée en cadence, parvient à hausser sa production. À l’opposé, l’activité se contracte dans la fabrication d’équipements électriques/électroniques, la sous-traitance pour l’automobile ou encore la fabrication de structures métalliques. Globalement la demande reste faible tant domestique qu’à l’export, et les carnets de commandes perdent en consistance. Les effectifs se renforcent sur des segments spécifiques, notamment dans la fabrication de matériel de transport. En janvier, selon les industriels, l’activité afficherait une hausse globale.

Industrie alimentaire

Comme anticipé, la production progresse dans tous les segments de l’industrie alimentaire. La fabrication de produits laitiers augmente plus qu’habituellement à cette période de l’année grâce à une demande dynamique de la GMS. Dans l’ensemble, le prix des produits finis augmente plus rapidement que ceux des intrants et les industriels parviennent à consolider leurs trésoreries. Les effectifs, principalement intérimaires, sont en hausse. À l’exception de la transformation de la viande, la demande reste dynamique en décembre. Cependant les carnets demeurent toujours insuffisants selon les chefs d’entreprise. Hormis pour la fabrication de produits laitiers, les stocks de produits finis s’amenuisent pour le troisième mois consécutif tout en restant sur un niveau jugé normal pour la période.

Équipements électriques et électroniques

La production comme les livraisons marquent le pas en décembre, avec des fabrications qui restent néanmoins à un haut niveau. L’activité se contracte notamment dans l’électronique en lien avec une demande insuffisante dans l’industrie, hormis pour sa composante aéronautique. À l’inverse, la tendance demeure favorable pour le segment des machines et équipements. Les prix tant pour les matières premières que pour ceux des produits finis demeurent à la hausse. Les entrées d’ordres continuent de se réduire sur le mois, malgré des marchés à l’export mieux orientés. Les carnets de commandes demeurent encore faibles pour la période. Le niveau des stocks de produits finis se réduit et se rapproche de son point...

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