Retraite : la consultation citoyenne a fait étape à Pau
Le premier ministre Édouard PHILIPPE est venu soutenir le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul DELEVOYE lors de l’étape paloise de la consultation citoyenne sur le système universel des retraites.
Après Rodez, Amiens et Metz, la consultation citoyenne sur le système universel des retraites faisait étape à Pau jeudi dernier. Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul DELEVOYE était accompagné pour l’occasion par le Premier ministre Édouard PHILIPPE.
L’universalité du système comme objectif
En ouverture de cette soirée, le haut-commissaire a présenté les principaux axes de cette réforme, à savoir la fin des régimes spécifiques, la mise en place d’un système de cotisation par points et le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. « Cet échange n’est pas pour vous convaincre mais vous présenter le projet. Il ne s’agit pas d’une réforme, mais de la mise en place d’un projet de société. »
La centaine de participants présents ce jeudi soir saluait unanimement, lors de leurs prises de parole la simplification du système, la mise en place d’une solidarité collective, et la correction d’inégalités, notamment celles dont sont victimes les femmes.
Garder le cap
Malgré tout, cette réforme ne fait pas vraiment l’unanimité auprès des français (47 % y sont hostiles selon un sondage Elabe paru le 7 novembre) qui sont appelés à se mobiliser lors d’une grève générale et nationale le 5 décembre prochain. Un mécontentement inévitable selon Édouard PHILIPPE : « Le corporatisme va forcément mal réagir, on le sait. Mais si vous vous arrêtez à ça, faut plus jamais rien faire ! » Il a d’ailleurs annoncé qu’il recevrait les partenaires sociaux le 25 novembre prochain à Matignon pour en discuter.
Il faut venir à Pau
Le maire local, François BAYROU, était également présent dans la salle. Sur la venue du premier ministre dans sa ville, il lançait un trait d’humour : « votre présence montre que quand la France a un problème très difficile et nécessite une réflexion profonde, pour avancer, il faut venir à Pau ».
Les participants au débat ont exprimé de nombreux doutes qu’Édouard PHILIPPE s’est évertué à lever. Il se dit convaincu de la viabilité du projet dans le temps, car « les bons systèmes durent longtemps ». Il assurait également face aux nombreuses inquiétudes concernant l’évolution de la valeur du point que « Le principe même est de dire qu’on n’a pas le droit de la baisser ».
Quant à la mise en application, le chef du gouvernement estime qu’il y a « le temps de faire cette transition » donc il faut « prendre le temps » et « ne pas prendre les gens par surprise ». Alors qu’une quarantaine de personnes attendait l’arrivée du Premier Ministre devant la foire exposition pour exprimer leur opposition à la réforme, l’ensemble des discussions à l’intérieur de la salle des débats est resté cordial.
D’autres débats citoyens auront lieu en France avant le vote du projet de loi prévu à l’été 2020 pour une entrée en vigueur en 2025. À moins que les conclusions du Conseil d’orientation des retraites (Cor) remises au Premier Ministre contraignent le gouvernement à adopter des mesures en urgence.
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