Qui sont les dirigeantes à la tête des PME-ETI françaises ?
Seuls 12 % de dirigeants de PME de plus de 10 salariés (1) et d’ETI (2) sont des femmes. Ce chiffre étonne par sa faiblesse alors que les femmes représentent 49 % de la population active et que le taux de féminisation de certaines professions, comme médecin ou ingénieur, augmente. Derrière ce chiffre se cache encore une autre réalité : plus l’entreprise est grande (en chiffre d’affaires ou en nombre de salariés), moins elle a de chance d’être dirigée par une femme. On passe de 12 à 8 % pour les entreprises de plus de 100 salariés et à 6 % pour celles en possédant plus de 250. Bpifrance Le Lab et le réseau Femmes Chefs d’Entreprises (FCE) se sont intéressés à ces femmes chefs d’entreprise en menant une enquête auprès de 417 dirigeantes et 743 dirigeants de PME de plus de 10 salariés et d’ETI.
Les principaux résultats de cette enquête ont été présentés jeudi 16 février par la délégation Femmes Chefs d’Entreprises Béarn, devant une assemblée de 80 personnes. À l’occasion de cette présentation, les FCE sont revenues sur la genèse de la création du réseau FCE. Elles ont également présenté le bilan 2022 et les projets de leur délégation pour l’année en cours. Les représentants des chambres consulaires, conviés pour l’occasion, ont partagé leur expérience de l’entrepreneuriat et l’état de la représentation des femmes au sein de leurs institutions.
Une enquête éclairante
Les dirigeantes de PME de plus de 10 salariés et d’ETI sont les grandes oubliées et on dispose de peu de données les concernant. Cette enquête s’est attachée à regarder l’entrepreneuriat au féminin à travers le prisme des dirigeantes de PME-ETI pour mieux cerner qui elles étaient, leur parcours, le type d’entreprise qu’elles dirigeaient et comment elles vivaient leur fonction… Et ce notamment par rapport à leurs homologues masculins.
Dirigeantes, dirigeants… pas si différents
L’enquête a permis de mettre en lumière les points sur lesquels dirigeantes et dirigeants de PME-ETI se rejoignaient. Tout d’abord on retrouve ces dirigeantes dans tous les secteurs d’activités, même ceux réputés « masculins » comme l’industrie ou le BTP.
Ensuite elles ont majoritairement un niveau d’étude BAC + 5, comme les dirigeants. Ce sont les parcours qui diffèrent. Les femmes ont privilégié les filières commerciales et de gestion alors que les hommes sont généralement issus de filières scientifiques et techniques.
Face à l’accès au financement, l’enquête révèle que le genre n’est pas non plus déterminant. Les dirigeantes sont cependant moins enclines à recourir à la levée de fond et ont des taux d’endettement inférieurs à ceux des dirigeants.
La reprise familiale...
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