Quand les ÉTUDIANTS repensent la FRONTIÈRE

Plus de 150 étudiants issus des universités réparties sur le Pays Basque se sont réunis pour une réflexion centrée sur les conséquences de la fermeture des frontières. Cette rencontre inédite s’est déroulée le vendredi 22 mars au « Centro Carlos Santamaria » de Saint-Sébastien, dans le cadre de la première Journée étudiante de recherche transfrontalière, initiée par l’Institut de Coopération Transfrontalière (ICT).

Les jeunes esprits des universités UPPA (Université de Pau et des Pays de l’Adour), UPNA (Universidad Pública de Navarra) et UPV/EHU (Universidad del País Vasco / Euskal Herriko Unibertsitatea) se sont rassemblés pour repenser ensemble les frontières qui séparent et connectent nos sociétés. Les enjeux étaient multiples : promouvoir la mobilité étudiante transfrontalière, sensibiliser aux défis eurorégionaux et célébrer le plurilinguisme et l’interculturalité.

Les étudiants ont présenté leurs recherches sous forme de tables rondes, sous l’égide de leurs enseignants-chercheurs respectifs. Cet exercice, un véritable défi intellectuel, a réuni des étudiants de différents niveaux d’études en droit, de la première à la cinquième année, tous animés par la volonté de comprendre et de débattre des implications complexes de la fermeture des frontières. Des discussions sur les accords de Schengen à l’analyse des retombées économiques, en passant par les impacts sur la vie quotidienne transfrontalière et sur les populations migrantes, les participants ont exploré le sujet sous tous les angles.

Cette journée de réflexion n’était que le début d’un dialogue continu puisque deux autres journées similaires sont prévues d’ici à la fin du projet en 2026, à Bayonne et à Pampelune.

Cette réflexion se révèle d’autant plus riche qu’elle prend place au coeur d’un territoire portant une culture qui ignore la frontière : le Pays Basque. En s’étendant de part et d’autre des Pyrénées, ce « Pays » rassemble une communauté multiculturelle, française, espagnole, européenne et basque.