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Vie locale

Pays de Cize et d'Ostabarret : Les CHAPELLES PEINTES, trois merveilles insoupçonnées

Intérieur de la Chapelle d'Alciette. © FP

Au cœur d’un Pays Basque aux verts vallons et aux rondes brebis, trois discrètes Chapelles se distinguent par leurs peintures du 17e siècle, colorées et touchantes : Saint-Cyprien d’Ascombeguy, Sainte-Croix d’Alciette et Saint-André de Bascassan.

Parmi les chapelles méconnues du Pays Basque, celle d’Ascombeguy reste la plus secrète, bien cachée dans la Vallée de Lantabat. Pour pénétrer dans la Chapelle Saint-Cyprien datant du 12e siècle, il faut toquer à la porte de son voisin de toujours : Monsieur Sorhondo. Accompagné de son chien Titou, il nous régale de multiples anecdotes qui jalonnent l’histoire du lieu. Un moment à part avant de reprendre la direction de la route d’Irati afin de découvrir les Chapelles « jumelles » d’Alciette et de Bascassan, mentionnées dès 1302. La première, la Chapelle Sainte-Croix, se découvre une fois la clé récupérée à la Mairie d’Ahaxe. La seconde, la Chapelle Saint-André, reste ouverte et enjoint les visiteurs à pousser sa porte sertie d’une serrure en fer forgé prenant la forme du diable. Selon la tradition, celui-ci est percé à chaque fois que la clé est insérée dans la lourde porte. Bien que chacune de ces Chapelles possède son histoire singulière, toutes sont inscrites aux Monuments Historiques et ont été restaurées dans les années 2000 : de minutieux travaux permettant d’admirer leurs éclatantes peintures d’époque similaire (fin 16e/début 17e).

Une peinture naïve sur panneaux de bois 

Les peintures ornant voûte et retable des trois Chapelles offrent de nombreuses similitudes. Toutes trois possèdent des panneaux historiés directement peints sur le bois avec un art naïf, mais touchant, et respectant les canons édictés par Rome. Pour les spécialistes, il est probable que les peintures soient le fait d’artistes modestes au coup de pinceau empreint de simplicité. Celle-ci se traduit dans la composition des visages : nez et sourcils sont dessinés d’un seul trait. Toutefois, la peinture reste expressive et l’emploi d’une palette de couleurs procure une sensation de vivacité. À la Chapelle d’Ascombeguy, nous avançons vers le petit retable baroque sous les grands yeux du Christ et de ses douze apôtres qui s’étendent sur une voûte céleste de 40 m2. En pénétrant dans la Chapelle d’Alciette, nous retrouvons cette même voûte étoilée dont les planches de bois courbées évoquent la forme d’un bateau renversé.
Ici encore les apôtres figurent dans la partie inférieure et sont bien mis en valeur par le jeu des couleurs. Le sommet de la voûte se voit orné de plusieurs médaillons, celui central représentant la Sainte-Trinité....

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