Pays Basque : lutter contre les violences sexuelles et sexistes pendant les fêtes
Les Fêtes de Bayonne sont un des évènements festifs les plus célèbres - Photo © Archive LPA
La Communauté d'Agglomération Pays Basque (CAPB) a élaboré un protocole ayant pour objectif d’endiguer les actes de violence sexuelle et sexiste durant les évènements festifs sur le territoire.
Ce nouvel outil a été largement diffusé auprès des 158 communes membres de la Communauté d’Agglomération. Ce guide apporte des conseils et une méthodologie simple à appliquer en vue de prévenir et agir sur les comportements inappropriés lors de manifestations locales. En préambule, la commission rappelle succinctement la définition d’un tel comportement, à savoir : « une agression sexiste et/ou sexuelle n’est pas un malentendu ou une maladresse, elle est un acte violent, intentionnel et répréhensible ».
Ce nouveau protocole intervient dans plusieurs étapes du montage de projet évènementiel, la phase préparatoire et lors de la réalisation de l’évènement. En amont des festivités, le sujet doit être systématiquement évoqué pendant les réunions d’organisation. Cela permet de structurer les actions de prévention et la prise en charge des victimes et agresseurs. Tous les acteurs impliqués dans la manifestation doivent être informés du dispositif mis en place et formés à la détection d’actes et propos inadéquats. Enfin, les organisateurs sont chargés de communiquer autour du dispositif auprès des futurs participants.
Pendant les fêtes, il s’agit de suivre 4 pistes d’actions :
– informer : disposer des affiches aux endroits stratégiques pour sensibiliser la population et présenter le dispositif.
– assurer une présence humaine : les organisateurs désignent des personnes, identifiables via un code couleur, chargées de veiller à la tranquillité des participants et à la prise en charge des victimes.
– accueillir les victimes : la mise en place d’un stand d’accueil pour rassurer et protéger les personnes offensées.
– identifier les agresseurs : établir un lieu dédié au recueil des témoignages au sein des stands d’accueil pour identifier les auteurs et éclairer les personnes agressées sur les procédures judiciaires, notamment le dépôt de plainte.