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Vie locale

PASTORALE en mémoire du Camp de Gurs

© Évelyne-Garcia

Une partie des bénévoles lors d'une répétition de groupe devant la locomotive © Évelyne-Garcia

Samedi 28 septembre, un millier de personnes sont attendues sur la place du fronton de Geüs-d’Oloron, entre Navarrenx et Oloron-Sainte-Marie. Nul pelotari aux alentours, nulle pelote à chauffer, mais une estrade, un piano, des musiciens, des chanteurs, un décor de gare et d’église, et une centaine de bénévoles costumés, le tout sur fond de chaîne pyrénéenne.

Une pastorale unique se prépare dans la Vallée de Josbaig. Cette création artistique est le résultat d’une commande publique du Pays d’Art et d’Histoire des Pyrénées Béarnaises, et a pour vocation de faire découvrir aux spectateurs une partie de la poignante histoire du Camp de Gurs.

Naissance de la pastorale

En 2019, Richard Lacazette, Président de la Compagnie des Écharpes Blanches, et Dominique Lagrave, membre de l’Amicale du Camp de Gurs, réfléchissent à honorer la demande culturelle de la Communauté de communes autrement qu’avec une conférence, ou un aménagement mémorial. L’idée d’un spectacle de reconstitution fait son chemin, mais se trouve stoppée net par la pandémie de Covid. La belle initiative se voit ralentie, puis arrêtée. Après un redémarrage difficile, à l’été 2023, l’Amicale reprend les rênes du projet. Dominique Lagrave et Évelyne Garcia Lombardi en deviennent les chevilles ouvrières. Le premier écrit le scénario et les dialogues, la seconde assure la coordination et le secrétariat. Tout naturellement, des bénévoles affluent grâce au bouche-à-oreille, autant de femmes que d’hommes, et autant de filles que de garçons. Un noyau solide se forme, et des équipes s’organisent pour s’occuper des décors, des costumes, etc. Il faut aussi trouver des personnes capables d’assurer les deux scènes en langue béarnaise. Une belle effervescence se déploie dans la Vallée.

Au programme

Seize tableaux retraçant trois grandes périodes du camp constituent la trame du spectacle. La « Retirada », ou l’exil des républicains espagnols de 1939, ouvre la représentation. S’en suit le temps des « Indésirables » en 1940. Des femmes et enfants, essentiellement allemands ou des pays de l’Est, ainsi que des hommes français, communistes, philosophes, artistes et syndicalistes sont internés. Ensuite, entre l’automne 1940 et le printemps 1943, la « période...

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