Muséum d’Histoire naturelle de Bayonne : Place aux FEMMES de SCIENCES
Le Muséum d'Histoire naturelle de Bayonne sur la plaine d'Ansot, en bord de Nive © Muséum d'histoire naturelle de Bayonne
Niché dans son écrin de verdure au cœur de la plaine d’Ansot, le Muséum d’Histoire naturelle de Bayonne rend hommage à ces femmes qui, par leurs découvertes et recherches, ont fait avancer les sciences.
Doyen des musées bayonnais créé en 1856, le Muséum d’Histoire naturelle n’a rouvert au public qu’en 2010, après 70 ans de fermeture. La nouvelle équipe compte bien redonner à l'établissement toute la place qu’il mérite. Les projets ne manquent pas pour déployer les différentes missions associées à tout Muséum et Musée de France, à savoir : « une mission scientifique, une mission de conservation et une mission de diffusion du savoir auprès du grand public », rappelle Zoé Thalaud, la Directrice.
Épaulée par Maïlys Jean-Saunier, la Chargée d’animation, les deux femmes se sont saisies de la Journée internationale des femmes et des filles de sciences (11 février) pour créer un escape game permettant, jusqu’au 11 mars 2025, de découvrir des femmes ayant marqué l’histoire des sciences et des sciences naturelles. Pour Zoé, c’est une manière de dépoussiérer l’imaginaire attaché aux muséums, « ce côté très formel, alors qu’on peut faire des choses ludiques tout en apprenant et en ayant un propos qui soit carré, scientifique et qui transmet les informations ». De plus, mettre en lumière le rôle des femmes dans l’avancement des sciences bouscule les présupposés, comme « cette idée selon laquelle seuls les hommes ont contribué aux Sciences, et font preuve de curiosité », renchérit Maïlys.
La lumière sur l’histoire des sciences
Ici, il n’est pas question de réécrire l’histoire ni d’y accoler une vision politique, Zoé insiste sur ce point. Les muséums sont des institutions scientifiques avec un devoir de neutralité : « on replace les faits scientifiques dans un fait historique, sans le bien et le mal ». Toutefois, les femmes de sciences ont existé et de nombreuses avancées sont de leur fait. Pour Zoé, il est important de nommer leurs découvertes et de présenter, à travers les expositions temporaires, les collections auxquelles les femmes « ont participé pleinement à la constitution et qui sont maintenant des collections de référence ».
La majorité des collections des musées ont été constituées vers 1850-1900. Une époque marquée par les grandes expéditions aux quatre coins du globe qui, dans l’imaginaire collectif, est associée « aux hommes qui partent sur les bateaux et les femmes qui ne sont pas acceptées », évoque Maïlys. Si Zoé précise que, même s’il fut difficile pour les femmes d’embarquer à bord, certaines furent de la partie et leurs découvertes ont conduit à de prolifiques publications qui nourrissent encore la recherche scientifique actuelle. Sortir ces femmes de l’ombre est un moyen de montrer à quel point il est « important de remettre la vérité scientifique et historique au...
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