Les usines envoient des blouses dans les cliniques
Lauak, le sous-traitant de l’aéronautique à Hasparren a envoyé un lot de blouses à la clinique cardiologique d’Aressy près de Pau. Et d’autres industriels n’hésitent pas à piocher dans leurs stocks.
L’histoire commence par un courrier électronique de la directrice de la clinique d’Aressy près de Pau. Le mardi 17 mars, Sabine Borali sollicite d’abord son réseau personnel et relaie son appel sur les réseaux sociaux. « Je cherche à rapatrier un stock de masques et/ou blouses non réquisitionnés. Merci de faire passer le message. La solidarité peut nous permettre de prévoir et prévenir une situation sanitaire inédite ».
Le message sillonne la toile via différents réseaux d’entrepreneurs ou de cadres et fait même un détour par le réseau social professionnel LinkedIn.
Alors que de nombreuses entreprises sont en train de réduire ou suspendre leur activité, l’initiative retient pourtant l’attention du service ressources humaines de Lauak à Hasparren. « Je me suis renseignée sur l’état de notre stock », retrace Valérie Charritton, responsable santé sécurité environnement de l’entreprise et ancienne infirmière hospitalière. Le stock excédentaire de blouses est rapidement expédié avant la fermeture du site, le soir-même.
Chez Lauak, entreprise de sous-traitance aéronautique pour Dassault ou Airbus, ces équipements sont utilisés dans les ateliers de traitement de surfaces et de peinture. «Mais dans la période, ce sont les soignants qui en ont le plus besoin ».
À la clinique d’Aressy, Sabine Borali se réjouit de l’implication et de la réactivité des industriels. « Nous avons besoin de cet élan rapidement, en attendant que le plan d’approvisionnement de l’Agence Régionale de Santé vienne reconstituer nos stocks. Nous ne sommes pas en pénurie mais nous avons besoin de sur-stocker pour équiper nos soignants et nos patients en vue de la crise qui nous attend ».
Et la démarche ne concerne pas que la clinique d’Aressy. Les stocks tenus à jour sont l’objet d’échanges entre les établissements hospitaliers, selon les besoins et sous l’arbitrage de l’ARS. « Une entreprise de Mauléon m’a proposé des blouses. J’ai commencé par l’orienter vers des Ehpad de sa ville qui ont sûrement des besoins aussi », souligne Sabine Borali. « C’est une chaîne de solidarité qui va aider tout le monde. Les infirmières libérales, les ambulanciers ont aussi des besoins ».
À Hendaye, c’est l’entreprise Epta réfrigération qui a mis 1 200 masques FFP2 à disposition de l’ARS. Alkar (constructions métalliques) à Mauléon a mis 110 combinaisons de protection à disposition et remis 60 masques dans une pharmacie à disposition des soignants qui exercent en ville.
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