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Vie quotidienne

Les priorités de l’année scolaire 2023 / 2024

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Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a publié la circulaire de rentrée scolaire 2023. Signée par Pap Ndiaye, elle est mise en oeuvre par Gabriel Attal, nommé ministre le 20 juillet dernier. Plusieurs grands axes sont tracés pour « une école qui instruit, émancipe et protège ».

Trois objectifs avaient été fixés en 2022 pour l’École : l’excellence, l’égalité des chances et le bien-être. À compter de cette rentrée 2023, le service public d’éducation s’engage dans une démarche collective de transformation. Les équipes pédagogiques disposeront de moyens inédits. « Nous devons creuser le sillon de l’excellence, de la lutte pour la réduction des inégalités et faire de l’École un espace protecteur pour nos élèves et nos personnels », précise la circulaire. « L’École est la condition de l’avenir des premiers, et doit tout aux seconds, qui choisissent de dédier leur vie professionnelle à leurs élèves. Tel est le sens des priorités de cette nouvelle rentrée scolaire ».

Un espace protecteur pour les élèves et les personnels

La priorité absolue est de lutter contre le harcèlement sous toutes ses formes. L’École doit protéger les élèves par tous les moyens possibles. De nouvelles mesures interviendront ainsi dès cette rentrée : diffusion systématique des numéros d’alerte par voie d’affichage, sur les espaces numériques de travail et dans les carnets de liaison ; déploiement obligatoire et systématique du programme pHARe dans les écoles, collèges et lycées, assurant ainsi une couverture complète de toute la scolarité de l’élève ; désignation d’un référent harcèlement dans chaque collège ; mobilisation du nouveau cadre règlementaire pour changer d’école un élève auteur de harcèlement.

Et au-delà, la circulaire souligne que la lutte contre le harcèlement n’est pas seulement l’affaire de l’École. Elle est également de la responsabilité des familles, et plus généralement suppose un comportement exemplaire des adultes. Ainsi il est demandé d’organiser régulièrement des sessions de sensibilisation, le cas échéant avec les partenaires associatifs de l’École, et d’y associer autant que possible les parents d’élèves. Un plan de formation destiné notamment à mieux travailler et développer les compétences psychosociales des élèves est de même déployé. « Estime de soi et estime de l’autre sont en effet indissociables, et ces compétences, historiquement peu valorisées dans le système éducatif français, doivent désormais être renforcées », rapporte le ministre.

Outre le harcèlement, l’École doit permettre aux élèves de développer leur esprit critique et de se construire indépendamment des pressions politiques, philosophiques ou religieuses extérieures. Il est ainsi demandé de faire de la lutte contre toutes les formes de pression ou de prosélytisme une priorité, et de veiller au respect des valeurs de la République. Concernant la protection des personnels, la remise en cause de leur enseignement, les menaces ou agressions physiques et verbales font et feront l’objet de l’octroi systématique de la protection fonctionnelle, d’un accompagnement au dépôt de plainte et de sanctions disciplinaires systématiques lorsqu’elles seront commises par des élèves. Les écoles et établissements menacés seront aussi protégés et accompagnés par les autorités académiques.

« L’École est et doit être un espace protecteur qui permette à chaque élève de devenir un citoyen libre, éclairé, doté des mêmes droits et devoirs et conscient de faire partie d’une même société. Elle ne peut être ni attaquée, ni menacée, ni mise sous pression. Elle est une institution fondamentale, dont la protection doit être absolue et non négociable. C’est la condition même de la réussite des élèves », rappelle le ministre.

Savoirs fondamentaux et apprentissages

Les feuilles de route élaborées dans le cadre des conseils académiques des savoirs fondamentaux sont publiées et communiquées aux professeurs à l’occasion de la rentrée scolaire. Elles s’appuient notamment sur les « Plans mathématiques et français », dont la moitié des professeurs des écoles a déjà bénéficié. Cet effort est maintenu et étendu au collège dans les mêmes proportions.

Selon la circulaire, « l’école maternelle joue un rôle déterminant et premier dans la réussite des élèves. Elle doit donc être au coeur de notre politique éducative ». Un « Plan maternelle » sera ainsi déployé, après une première formation des formateurs nationaux au premier semestre 2023. Triple objectif : assurer le bien-être des élèves, donner les mêmes chances de réussite à tous, et garantir des apprentissages ambitieux et adaptés. Au niveau de l’école élémentaire, des évaluations seront réalisées à l’entrée en CM1. Au cycle 3, la pratique régulière, systématique et conséquente de l’écriture sera au coeur des apprentissages, au même titre que la lecture et le calcul. « Il convient de veiller, du CP jusqu’à l’entrée au lycée, à ce que la pratique de l’écriture, non seulement ne s’étiole pas, mais ne cesse de s’intensifier. Elle a pour corollaire l’exigence en matière d’orthographe, de grammaire et de syntaxe, et la diversité des formes d’écrits travaillées en classe ».

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