Les casemates de Bayonne
À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, la ville de Bayonne a ouvert au public le chantier des casemates de Mousserolles, débuté au printemps dernier. Les guides conférenciers du label « Villes et Pays d’art et d’histoire » nous entraînent à la découverte de ces lieux emblématiques.
Historiquement, la ville est protégée par des remparts depuis le 5e siècle et l’édification d’un castrum romain, c’est-à-dire d’un camp fortifié. Entre le 12e et le 15e siècle, Bayonne est sous occupation anglaise. Au cours de ces trois siècles, les souverains vont remodeler la ville et faire bâtir de nouvelles fortifications. Puis, la ville est de nouveau rattachée au royaume de France en 1451, à l’issue de la Guerre de Cent Ans. À partir de 1512, Louis XII, puis François 1er, son successeur, entreprennent des travaux de modernisation de ces fortifications ; améliorations et réparations qui se poursuivent au 16e siècle, sous le règne d’Henri IV. Viennent ensuite les travaux de Vauban au 17e siècle, puis plusieurs campagnes de modifications aux 18e et 19e siècles avant que la place forte ne soit déclassée en 1905, entraînant la destruction d’une partie des ouvrages et enfin le classement de ceux-ci au titre des Monuments historiques dans les années 1930.
Conçus pour perturber l’ennemi dans sa compréhension de l’espace, les remparts de Bayonne sont donc aujourd’hui morcelés, superposant les époques et les différents aménagements successifs, ce qui contribue à rendre leur lecture encore plus difficile. Ils couvrent environ 75 hectares de terrain, 30 hectares si on s’attache uniquement à la ceinture qui entoure le centre-ville. On peut considérer qu’ils se répartissent en quatre grands ensembles : les remparts de Lachepaillet, les remparts de Saint-Léon, les remparts de Bourgneuf-Pannecau et les remparts de Mousserolles.
Concernant notre sujet, nous nous intéresserons donc aux remparts de Mousserolles et plus précisément au boulevard d’artillerie construit en 1520, sous le règne de François 1er, venant modifier les premières fortifications médiévales afin de renforcer l’entrée par le Petit-Bayonne et surveiller l’Adour.
Ultérieurement, au 17e siècle, une demi contre-garde, élément de fortification en « V », est rajoutée en avant de ce boulevard pour s’adapter à l’évolution de l’artillerie. En parallèle, les portes d’accès à la ville sont déplacées et creusées au travers de ce même boulevard. Il perd alors son utilité première et il est rempli...
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