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Vie locale

Le Parc National des Pyrénées

© Tom - stock.adobe.com

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Le Parc National des Pyrénées préserve, depuis sa création en 1967, la beauté des sites, et protège la faune et la flore menacées de disparition.

Un territoire raisonné

Lors de la création du Parc National des Pyrénées, il y a maintenant près de 60 ans, les débats furent passionnés lorsqu’il fallut définir son périmètre. En effet, il devait répondre à des logiques écologiques et politiques, ce qui explique notamment sa faible largeur (de 0,8 à 10 km) et son implantation en altitude.

Voyez par vous-mêmes ses dimensions qui s’étirent sur près de 100 km ; il s’étend sur deux départements (Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées) et deux régions (Nouvelle- Aquitaine et Occitane), six vallées et plusieurs rivières, dont certaines lui servent de frontière (le Gave d’Aspe à l’Ouest et la Neste d’Aure à l’Est). La limite Sud, quant à elle, est établie par la crête de frontière avec l’Espagne. Aussi, son territoire varie en fonction des espaces. La zone coeur s’étend sur 45 707 hectares, tandis que l’aire d’adhésion atteint les 128 400 hectares. Enfin, l’aire dite optimale dépasse les 206 350 hectares. Nos voisins ibériques ont également choisi de protéger les Pyrénées avec le Parc National d’Ordesa et du Mont Perdu, créé dès 1918, ainsi que les réserves nationales du Rio Ara.

Le Parc National des Pyrénées s’étend majoritairement dans le département voisin, notamment avec le massif du Vignemale (son point culminant à 3 298 m), les cirques de Gavarnie, Estaubé, Troumouse et Marcadau, la muraille de Barroude et le pic du Balaïtous. Sans oublier la vallée d’Aure et le pic de Néouvielle, zone historique de la première réserve créée en 1935. Les Pyrénées-Atlantiques accueillent quant à elles la magnifique vallée d’Aspe et le Pic du Midi d’Ossau. Son territoire comprend également plus de 230 lacs et le coeur du Parc ne descend jamais en dessous de 1 067 mètres d’altitude.

Deux zones d’influence

Nous l’avons vu, deux zones se distinguent dans le Parc, le coeur et l’adhésion. La première est totalement dépourvue d’habitants permanents, et est régie par une réglementation spécifique qui permet de préserver à la fois la biodiversité et le caractère exceptionnel des patrimoines naturel, paysager et culturel. Ce centre névralgique du Parc couvre le territoire de quinze communes qui sont propriétaires de 97 % de l’espace.

L’aire d’adhésion correspond quant à elle à la zone d’influence du Parc National des Pyrénées, et les 65 communes ayant adhéré à sa charte s’engagent quotidiennement à répondre à ses objectifs de protection : maintien de la qualité paysagère, aménagement des villages, valorisation des produits de l’agriculture locale, activité forestière, conservation du patrimoine naturel et culturel, etc.

Une diversité incroyable

Ce qui fait la force et la richesse du Parc National des Pyrénées, c’est l’extrême diversité de ses paysages, comme le massif calcaire de Gavarnie ou encore les roches granitiques de Cauterets, sans oublier la vallée boisée d’Aspe et l’héritage volcanique du Pic du Midi d’Ossau. L’une des missions essentielles du Parc est également de gérer deux réserves naturelles, même si elles ne sont pas situées en son coeur : la Réserve naturelle nationale du Néouvielle en vallée d’Aure et celle des vautours fauves d’Ossau. Nous l’avons vu dans notre précédent numéro (voir notre édition n° 5611), le site « Pyrénées Mont Perdu, cirques et canyons » est inscrit depuis 1997 au Patrimoine mondial de L’Unesco, tant pour ses richesses naturelles que culturelles. Cela concerne les cirques de Gavarnie, Estaubé, Troumouse et Barroude, en France, et les canyons d’Ordesa, Pineta, Aniscle et Escuain en Espagne. Ils représentent chacun un témoignage historique primordial de notre planète.

La biodiversité avant tout

Refuge d’une faune parfois menacée, le Parc National des Pyrénées abrite plus de 4 000 espèces animales, dont 250 vertébrées. Parmi les plus emblématiques, on retrouve l’isard, symbole du Parc, de majestueux rapaces tels les vautours fauves, les aigles royaux ou encore les gypaètes. À noter la présence du desman des Pyrénées, petit mammifère endémique quasi impossible à observer directement. Mais également les crapauds accoucheurs, les célèbres marmottes et bien entendu les ours bruns. La flore n’est pas en reste avec des espèces exceptionnelles comme la ramonde, l’androsace ciliée ou encore la pensée de Lapeyrouse. Parmi les 2 500 espèces recensées dans le Parc, 12 % d’entre elles sont endémiques (1), d’où le rôle essentiel du Parc en matière de protection et de conservation.

Un Parc familial

Avec ses 350 km de sentiers balisés, ses huit maisons et ses trois points d’information estivaux, le Parc Naturel des Pyrénées affiche clairement sa volonté d’accueillir et d’accompagner les visiteurs, notamment les familles. L’enjeu est en effet de taille : transmettre aux générations futures le goût de la nature et des grands espaces, mais aussi celui de protéger à tout prix ce patrimoine exceptionnel. Les plus enthousiastes peuvent d’ailleurs devenir acteurs de la sauvegarde de la biodiversité du Parc en participant à sa collecte d’observation de la faune et de la flore au cours de leur passage sur le territoire (En savoir plus : https://obs-citoyenne.pyrenees-parcnational.fr/home).

(1) Les espèces endémiques sont des espèces dont la présence est naturellement restreinte à un territoire donné.