Le Château de GRAMONT, d’hier et d’aujourd’hui
La nouvelle guide du Château de Bidache n’est pas sereine pour son premier jour de travail. Il paraît que son prédécesseur entendait des voix… Une lettre et un enregistrement du fantôme qui hante les lieux ont été retrouvés après qu’il ait subitement quitté son poste. 60 minutes suffiront-elles à libérer l’âme de cet esprit, enfermé depuis trop longtemps dans ce bel édifice surplombant la Vallée de la Bidouze ?
À n’en pas douter, les amateurs d’« escape game » seront séduits par l’ancienne résidence fortifiée de la famille Gramont à Bidache. D’autres trouveront leur intérêt dans les visites guidées, ou les spectacles historiques, retraçant la passionnante histoire des lieux. Retour sur le passé et les différentes façons d’explorer ce château qui a de « beaux » restes.
Évolutions architecturales et visites seigneuriales
C’est au XIIIe siècle que les Seigneurs de Gramont construisent un château à vocation défensive. Sa position - au croisement de voies navigables, entre Gascogne, Pays Basque et Béarn - est opportune pour développer le commerce fluvial. Son architecture continue de se développer au XVe siècle avec notamment la création de deux tours arrondies et d’une « rondache » (donjon) au nord.
En 1523, les troupes de Charles Quint assiègent et brûlent la forteresse, pourtant défendue avec ferveur. Elle sera reconstruite style Renaissance, tout en conservant un caractère médiéval. Le splendide et élégant édifice fait alors parler de lui dans tout le Royaume.
La principauté souveraine de Bidache est reconnue en 1570, mais ne sera promulguée officiellement qu’en 1609 par ordonnance d’Henri IV. Ce statut lui confère le droit d’asile, de législation et de justice.
Après Marguerite de Valois, soeur de François 1er et Reine de Navarre en 1534, c’est au tour de Catherine de Médicis, accompagnée de son fils Charles IX, d’honorer de leur présence la famille Gramont en 1566. Cette étape dans son Grand Tour de France est stratégique et vise avant tout à restaurer la paix entre catholiques et protestants, tout en restaurant l’autorité royale.
En 1587, les guerres de religion ne se sont pas tues. Diane d’Andoins, veuve et propriétaire des lieux, plus connue sous le nom de la Belle Corisande, devient la maîtresse et conseillère du fils de Jeanne d’Albret, Henri III de Navarre, futur Henri IV. Elle est un soutien moral et financier pour le Roi de France, ce qui lui vaudra une visite après sa victoire à la bataille de Coutras, et les drapeaux pris par la force à l’ennemi en guise de présent.
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