Le CHANVRE tisse sa toile dans les Pyrénées
Tombé en désuétude au cours du XXe siècle à cause notamment de l’avènement de nouvelles fibres, le chanvre fait son grand retour depuis quelques années. Dans le domaine industriel, cette plante, à la culture vertueuse, est utilisable dans son intégralité une fois transformée. Reconnue pour sa durabilité, sa résistance, son confort, sa respirabilité, ou encore sa légèreté, elle est exploitée dans des secteurs aussi variés que le bâtiment, l’industrie textile ou encore l’automobile.
Il y a tout juste un an, Émilie Abadie et Pauline Lacaze créaient l’association Pyrénées Chanvre, hébergée à la Technopole Hélioparc de Pau au sein de l’incubateur Greenov. Leur ambition : faire renaître la filière du chanvre à vocation industrielle sur le territoire. Retour sur ce projet qui a démarré par une rencontre.
Avec en tête un projet de reconversion, Émilie Abadie a commencé à s’intéresser au chanvre industriel. Sa route a croisé celle de Pauline Lacaze, qui projetait de reprendre la ferme familiale. Animées par l’envie commune de jouer un rôle sur leur territoire, elles ont fondé Pyrénées Chanvre en février 2023. Elles avancent dans le projet aux côtés de partenaires qui apportent leurs compétences et leur savoir-faire : Agronomie Terroirs, conseil en agro-écologie, Virgocoop, SCIC qui investit dans la construction de filières textiles locales écologiques et éthiques, et l’École Nationale d’Ingénieurs de Tarbes (ENIT).
Une culture aux multiples atouts
Le chanvre est un allier de choix pour l’agriculteur. Il est peu gourmand en eau, ne nécessite pas d’intrants et bénéficie d’un système racinaire qui aère et décompacte le sol. Il réduit également la pousse des mauvaises herbes. « Dans l’idéal, un agriculteur peut cultiver le chanvre sur une parcelle tous les 5 à 6 ans, en rotation avec d’autres cultures. Cela permet de rompre le cycle des...
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