La folie Boulart : un bijou architectural
Le point culminant de Biarritz
Perchée sur les hauteurs du quartier Saint-Martin à Biarritz, se trouve une demeure dont la grandeur et la splendeur ne peuvent laisser indifférent. La richesse de son architecture et de ses décors en font un lieu d’exception, qui a pu renaître de ses cendres grâce aux très importants travaux entrepris par son nouveau propriétaire, Pierre Delalonde, depuis 2015.
Pierre Lalanne, son directeur, nous a offert le privilège d’une visite commentée, nous plongeant dans les fastes de ce château au style éclectique, restauré avec goût et précision. Nous avons déambulé dans chacun de ses recoins, de la cave au donjon, marchant sur le fil, entre passé et présent, tant les choix qui ont été faits lui ont permis de retrouver son éclat d’antan. Nous partageons avec vous cette balade patrimoniale pour le plaisir des yeux et des belles choses.
Les premières pierres du Château Boulart sont posées à la fin du 19e siècle, en 1875 précisément, sur un terrain de cinq hectares dominant la ville de Biarritz et offrant une vue panoramique sur l’océan Atlantique et la chaîne des Pyrénées. Aujourd’hui, il ne reste que 10 % environ de ce domaine, le parc et les dépendances du château ayant été progressivement vendus en lot au cours des décennies (en grande partie à la ville de Biarritz).
Pour autant, le château conserve son panache tant les moyens qui ont été investis pour sa restauration sont spectaculaires. Les travaux ont été réalisés grâce aux documents d’époque, plans, photographies et correspondance notamment, offrant la possibilité d’une véritable imprégnation. Surtout, ils ont été confiés au conservateur général du patrimoine, chargé du département des arts décoratifs du musée d’Orsay, Yves Badetz. Ce professionnel, passionné avant tout, a su déceler des trésors endormis sous des matériaux modernes - peintures, moquettes, planchers - et dénicher dans les salles de vente le mobilier qui permettrait au château de revivre complètement.
Quant à la vue, elle reste incroyable depuis le sommet du donjon, même si elle est évidemment un peu plus bouchée sur les niveaux inférieurs, compte tenu du développement du quartier.
Un rêve architectural ambitieux
Mais pour lors, revenons aux débuts de cette folie architecturale.
Le terrain est acquis en 1872 par Charles Boulart, riche propriétaire landais, à la tête de plus de treize-mille hectares de pins, maître de forges à Castets et maire de la commune de Linxe. Il souhaite y faire ériger une résidence à la demande de son épouse, Marthe Darricau, bordelaise de naissance, qui a pris goût à sa villégiature à Biarritz. En effet, le couple, proche de la cour impériale, se plait à évoluer dans la vie mondaine de la côte.
Charles Boulart a l’ambition et les ressources pour ce projet d’exception. Il lui reste à s’adjoindre les services d’un architecte de renom qui lui permettra de mener à bien ce chantier d’ampleur.
Grâce à son lien avec l’Empereur Napoléon III, il confie les plans de sa future demeure à l’architecte d’état Joseph-Louis Duc. Ce dernier fait le choix d’être assisté par Louis-François Roux, un jeune architecte avec lequel il a déjà collaboré à Paris et qui aura l’opportunité de suivre le...
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