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Vie quotidienne

Instruction en famille changement dès 2022

À partir de 2022, il ne s’agira plus simplement de déclarer l’instruction en famille, mais de demander l’autorisation de la pratiquer © Halfpoint - stock.adobe.com

À partir de 2022, il ne s’agira plus simplement de déclarer l’instruction en famille, mais de demander l’autorisation de la pratiquer © Halfpoint - stock.adobe.com

Alors qu’un peu plus de 12 millions d’élèves retrouvent le chemin des écoles, collèges et lycées en ce jeudi 2 septembre, environ 60 000 enfants et adolescents vivent aujourd’hui leur non-rentrée.

Une rentrée atypique : le choix de l’instruction en famille

Ils ne prendront pas leur cartable ou leur sac-à-dos remplis des nouvelles fournitures scolaires consciencieusement achetées pendant l’été ; ils ne prendront pas la voiture, leur vélo, leur scooter ou le bus pour se retrouver devant les portes des écoles ; ils n’attendront pas, un peu fébriles, de découvrir leurs nouveaux enseignants ou les camarades avec qui ils partageront leur année. Non, ces 0,5 % en âge d’être scolarisés ne sont pas inscrits dans un établissement scolaire et ne sont donc pas attendus pour répondre à l’appel en ce jeudi matin.

Alors, que vont-ils faire en ce jour de (non) rentrée ?

Seront-ils chez eux, oisifs, profitant d’une liberté presque coupable qui donne l’impression, à ceux qui ne connaissent pas l’Instruction En Famille (IEF), qu’ils vivent des vacances éternelles ? Certainement pas. Sans doute quelques uns auront même programmé leur réveil, prêts à se lever à la première heure pour parcourir plusieurs kilomètres - parfois beaucoup - dans le département et se réunir entre familles de « nonsco », comme ils se dénomment eux-mêmes.

Car, contrairement à l’idée que l’on peut s’en faire, ceux qui pratiquent l’IEF ne sont pas coupés de la collectivité. Bien au contraire, nombreuses sont les familles qui se rassemblent chaque semaine pour vivre des rencontres riches en interactions sociales et en apprentissages. Des journées thématiques qui mettent à l’honneur une activité sportive, la découverte de l’environnement proche ou plus éloigné, des ateliers culturels, linguistiques, artistiques, etc.

Mais cette année, plus que jamais, les discussions s’animeront probablement autour de la loi de lutte contre le « séparatisme » promulguée au Journal Officiel le 25 août dernier.

Une brève histoire de l’instruction obligatoire

Le principe de l’obligation d’instruction, posé dès 1882 par les lois scolaires de Jules Ferry, rendait l’instruction obligatoire de 6 à 16 ans. La loi de 2019 pour une École de la confiance a abaissé cette obligation d’instruction à 3 ans - et étendu le devoir de formation jusqu’à 18 ans. Elle exige aujourd’hui que tous les enfants dans cette tranche d’âge, 3 - 16 ans, présents sur le territoire national, bénéficient d’une instruction qui peut être suivie, selon le choix des personnes responsables, soit dans un établissement scolaire public, soit dans un établissement scolaire privé (sous contrat avec l’Éducation Nationale ou hors contrat), soit dans la famille. Ceux qui font ce dernier choix le font pour de multiples raisons : problèmes de santé de l’enfant, troubles d’apprentissages, harcèlement scolaire, phobie scolaire, activité sportive de haut niveau, itinérance de la famille pour le travail ou pour la richesse du voyage, éloignement géographique de tout établissement d’enseignement, ou simplement par conviction.

Tout comme au sein de l’Éducation...

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