Influenza aviaire, un risque élevé sur le territoire
Le 5 novembre, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a relevé le niveau de risque lié à l’Influenza aviaire sur le territoire français, en passant celui-ci « de modéré à élevé ».
Plusieurs cas d’influenza aviaire hautement pathogène ont été recensés dernièrement dans la faune sauvage et dans des élevages de volailles de pays limitrophes à nos frontières tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie. Cet état des lieux coïncide avec la période hivernale de migrations, ce qui augmente le risque de contamination via les couloirs de migration empruntés par les oiseaux sauvages.
Les Pyrénées-Atlantiques sont concernées
Depuis le 5 novembre, la mise en place de mesures de protection et de biosécurité renforcées sont obligatoires dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Les mesures à appliquer sont nombreuses :
- obligation de mise à l’abri des volailles et oiseaux détenus dans des élevages commerciaux. Les modalités de mise à l’abri sont adaptées selon les espèces, effectifs, modes et types d’élevage et précisées par arrêté ministériel ;
- obligation de claustration ou de protection par des filets des oiseaux et volailles domestiques détenus par des particuliers (basses-cours) en vue d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages ;
- Surveillance clinique quotidienne des oiseaux et volailles détenues dans les élevages et basses-cours ;
- obligation de déclaration des mouvements commerciaux de volailles (délai de 48 heures) ;
- interdiction de tout rassemblement de volailles vivantes : marchés, concours, expositions…
- interdiction de transport et de lâchers de gibiers à plume ainsi que l’interdiction d'utilisation d'appelants pour la chasse au gibier d'eau ;
- vaccination obligatoire des oiseaux des parcs zoologiques ne pouvant être confinés ou protégés par des filets ;
- interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l'arrivée en France.
De plus, pour les élevages situés en zone à risque de diffusion, soit 102 communes dans le département, des mesures spécifiques s’appliquent : obligation de dépistage 72 heures avant les mouvements de palmipèdes, limitation des interventions en élevages de volailles au strict nécessaire, désinfection des véhicules.
La liste des communes situées en zone à risque de diffusion :
Il convient que l’ensemble des acteurs, professionnels, partenaires sanitaires, particuliers détenteurs d’oiseaux, chasseurs veillent au strict respect des mesures de biosécurité et soient particulièrement vigilants durant cette période.
L’influenza aviaire en bref
Il s’agit d’une maladie animale infectieuse, virale, très contagieuse. Elle touche les oiseaux et peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, une maladie pouvant aboutir rapidement à la mort. Ce virus est transmissible à toutes les espèces d'oiseaux, domestiques ou sauvages. Les oiseaux migrateurs représentent un risque majeur, surtout les familles des anatidés (oies, cygnes, canards, etc), rallidés (foulques, etc), laridés (mouettes, goélands, sternes, etc), mais aussi les rapaces et échassiers.
À l’heure actuelle, aucun cas de transmission vers l'humain n’a été détecté par les autorités. Ce constat se base sur l’analyse des précédents épisodes de contamination : les souches détectées en 2015/16 et 2016/17, H5N1 et H5N8.
La contamination animale peut s’effectuer de bien des manières différentes, en cas de contacts entre oiseaux domestiques et sauvages, via des véhicules (transport d’animaux), du matériel, des personnes, des fientes ou du lisier, ou encore par des résidus d’élevage.
L’influenza aviaire fait partie des dangers sanitaires dont la déclaration à l'administration est obligatoire. Il n’existe aucun vaccin autorisé par la Commission européenne à ce jour.
Aucune contamination à ce jour
À ce jour, la France est indemne d’influenza aviaire. La consommation de viande, foie gras et œufs ne présente aucun risque pour l’homme.
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