Guerre en Ukraine : quel impact sur l’économie de la région Nouvelle-Aquitaine ?
L’Institut Sofos a planché sur les répercussions de la guerre en Ukraine sur l’économie de la région Nouvelle-Aquitaine, encore en rémission du Covid. Les premières conséquences se font déjà sentir.
Après deux années de crise sanitaire, l’économie de la Nouvelle-Aquitaine doit faire face à un nouveau défi : l’impact de la guerre en Ukraine. Même si nul ne peut encore prédire la durée de ce conflit, les répercussions économiques sont déjà visibles, selon une analyse de l’Institut Sofos, réalisée à la demande du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Nouvelle-Aquitaine.
Si les relations économiques de la Nouvelle-Aquitaine avec la Russie et l’Ukraine sont limitées, elles restent néanmoins réelles, selon l’Observatoire des échanges internationaux de la CCI régionale qui a montré que la Russie est le 19e client et le 8e fournisseur de la région. Selon les études menées par cet observatoire, les exportations s’élèvent à 273 M€ et concernent, pour les deux tiers, des produits de la culture et de l’élevage, des appareils de mesure, d’essai et de navigation, des produits pharmaceutiques et des boissons. Les importations atteignent, elles, 1 Md€ et concernent principalement les produits pétroliers raffinés et coke de pétrole pour près de 850 M€.
Quant aux relations économiques avec l’Ukraine, elles s’élèvent à environ 100 M€. Près de 50 % des exportations concernent des produits de la culture et de l’élevage et près de la moitié des importations sont des produits métallurgiques et de première transformation de l’acier.
Les ménages sont également touchés
Au-delà de quelques impacts directs non négligeables, comme une diminution des ventes de cognac en Russie, la baisse de fréquentation des touristes russes à Biarritz ou une baisse des exportations de certains porcelainiers limougeauds, la principale conséquence de la guerre en Ukraine est le retour de l’inflation.
« Elle se matérialise déjà par une envolée des prix des énergies fossiles (pétrole, gaz), de minerais tels que le titane et, bien entendu, des céréales », observe Christian Prat dit Hauret, professeur des Universités et directeur scientifique de l’Institut Sofos, le think tank (1) des experts-comptables.
Le cours du Brent de pétrole avoisine les 100 dollars, le prix de la tonne de blé a augmenté de 180 % en 9 mois, passant de 200 € en juillet 2021 à 370 € à ce jour. Quant au cours du nickel, il a bondi de 20.000 $ la tonne en début d’année à plus de 33.000 $ en ce début de printemps 2022.
De fait, les...
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