Frelon asiatique : mieux le connaître pour mieux lutter contre
Alors que les températures vont progressivement remonter, les premiers frelons asiatiques vont faire leur apparition. Depuis 2010, les pompiers n’interviennent plus sur les nids, laissant aux sociétés spécialisées le soin d’éradiquer cet insecte nuisible. Voici quelques informations pour mieux le repérer et savoir quels gestes adopter en sa présence.
Biologie du frelon asiatique
Le frelon asiatique mesure 2 à 3 cm, il est noir et possède une bande orange sur l’abdomen. Il ne sera jamais attiré par les lumières artificielles. Il s’installe dans de nombreux endroits, du niveau du sol jusque dans les arbres, appréciant par exemple les haies, ce qui explique qu’il provoque davantage de piqûres que le frelon européen, car en plus d’appartenir à un groupe de très nombreux individus, son habitat est plus proche de l’homme. Son nid est entièrement fermé, mis à part un petit trou d’entrée. Pour bien le différencier du frelon européen, on constatera que ce dernier est plus grand, entre 3 et 4 cm, et ressemble davantage à une guêpe, avec son corps rayé de noir et jaune. Lui est attiré par les lumières et peut donc être visible en soirée. Il s’installe dans les cheminées, les combles, le doublage des murs, le creux des arbres. Le fond de son nid est ouvert.
Les frelons sont carnivores. Ils se nourrissent d’abeilles (50 à 75 % de leur alimentation), d’araignées, de poissons. Ils sont attirés par le sang et les protéines, ce qui explique leur intérêt pour nos assiettes. Les nids des frelons asiatiques sont constitués de cellulose, c’est-à-dire de la salive mélangée à du bois. Ces nids ne sont jamais réutilisés et chaque colonie fabrique donc son propre habitat. Les premières reines sortent dès que les températures se stabilisent au-dessus de 13° C. Dans notre région cela peut être dès la fin du mois de février. Elles ont hiberné tout au long de l’hiver en s’abritant dans diverses cachettes, sous la terre, derrière l’écorce des arbres… La saison des frelons asiatiques s’étend jusqu’à la fin du mois de novembre, en fonction de la météo.
Les reines construisent des nids dits « primaires », dans des espaces cachés, mais aussi dans des cabanons de jardin, sous des avant-toits ou encore sous des portes d’entrée. Ces premiers nids sont de couleur marron, de la taille d’une balle de golf, suffisants pour héberger la reine seule. À l’intérieur, elle va pondre 10 à 12 larves qui vont éclore après 3 semaines environ d’incubation. Les premières ouvrières sont alors opérationnelles. Au bout d’un certain temps, le nid étant devenu trop petit (d’une dimension approchant celle d’un ballon de handball), la colonie migre dans les arbres et y construit un nid secondaire, de dimension supérieure. Les mâles naissent au mois de septembre et vont féconder les futures reines, appelées gynes. Ces dernières partent se cacher dès les premiers froids. Un gros nid qui n’a pas été détruit peut permettre l’éclosion de 100 à 200 futures reines, ce qui explique la croissance exponentielle du frelon asiatique. Le frelon asiatique est une espèce impossible à éradiquer, d’autant plus qu’en dehors de l’homme et de la bondrée apivore – oiseau de passage en France chaque été – il n’a que peu de prédateurs.
Procédure
Un grand nombre de mairies attribuent des subventions pour financer la destruction d’un nid de...
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